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« Il est important d’ouvrir la chambre d’Agriculture »

À l’issue de l’élection des membres de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir, nous avons rencontré la tête de liste FDSEA-JA, Éric Thirouin, pour qu’il nous livre ses impressions.

Au-delà de la victoire, l’amélioration du score de la liste FDSEA-JA est une vraie satisfaction...

Éric Thirouin : Oui bien sûr, c’est une satisfaction pour toute l’équipe, parce que c’est une reconnaissance du travail qui a été fait et qui a été apprécié dans sa majorité. C’est aussi une pression, ça veut dire qu’on est attendu, qu’il va falloir continuer, faire encore mieux. Mais effectivement ces six points supplémentaires, ça fait plaisir.

Quelles vont être les grandes lignes de votre prochaine gouvernance ?

Les grandes lignes ça va être d’appliquer le programme... Au-delà de ce que l’on va continuer comme les Universités du soir, la recherche, l’accompagnement sur de nouvelles productions des uns et des autres, le souci de revenus, la réponse aux attentes environnementales qui conduisent de plus en plus d’agriculteurs dans des difficultés, des impasses, il faut que l’on arrive à trouver des solutions, à les accompagner vers les circuits courts avec la plate-forme logistique. Il y a énormément à faire et l’ensemble des collaborateurs va être amené à continuer ce travail de fourmi de soutien et de proximité. Cependant, il y a un axe nouveau, sur lequel nous voulons mettre le paquet, c’est celui de la communication. Je pense qu’aujourd’hui en Eure-et-Loir, et dans le reste du pays, on souffre beaucoup de ce que l’on appelle l’agribashing, de communications négatives permanentes, il est donc important de retourner discuter, expliquer nos métiers, ouvrir nos fermes et donc ouvrir la chambre d’Agriculture. C’est un lieu extraordinaire qui permet, d’une manière neutre, d’accueillir toutes les opinions, toutes les visions et de pouvoir organiser des réunions, des rencontres pour mieux se comprendre, mieux s’apprécier. Je crois que c’est l’ignorance qui génère toutes ces réactions négatives. Connaître permet de comprendre et comprendre permet d’aimer. Beaucoup, si l’on en croit les sondages, disent qu’ils aiment les agriculteurs mais beaucoup s’interrogent sur l’agriculture et la manière de la faire. Il faut que l’on arrive à s’ouvrir pour être compris et donc aimés.

Cela pourrait se faire sous la forme d’événements, imaginer des Universités du soir ouvertes au grand public par exemple ?

Déjà, nous allons renforcer les services sur la communication et puis nous allons certainement faire des évènements. L’un des premiers chantiers que nous avons sur la table c’est la Charte des riverains. Aujourd’hui, il y a une demande forte sur ces sujets-là. Ce sera sûrement une première façon d’aborder le débat avec les autres en parlant clairement des sujets qui inquiètent.

Pour revenir à ces élections, la participation est encore en baisse...

Nous avons en Eure-et-Loir un taux de participation qui est l’un des meilleurs du pays mais c’est vrai que comme les autres départements, on baisse. C’est une lame de fond qui est transversale à toutes les activités, que ce soit les autres Chambres consulaires, que ce soit les votes politiques. Mais il faut reconnaître que notre taux de 52,85 %, beaucoup de Chambres ou d’organisations politiques aimeraient en avoir un à ce niveau-là. Certes nous subissons la mouvance, mais les agriculteurs et les métiers en amont et aval de l’agriculture démontrent une fois de plus qu’ils ont gardé le bon sens. C’est en étant regroupés que l’on est le mieux reconnus, que l’on peut se faire entendre. Ce n’est pas en restant tout seul devant sa télé à 20 heures que les choses changent. À un moment, il faut s’investir. La démocratie, exprimer sa voix, être entendu, c’est quelque chose d’important. Mais c’est aussi une pression pour nous élus, car on sait que l’on ne doit pas décevoir. Si collectivement ceux qui sont élus déçoivent, il y a une baisse de participation... Il faudra certainement que l’on exprime mieux au quotidien ce que l’on fait dans l’intérêt général. Les Universités du soir ont été au cours de cette mandature une façon de mieux s’exprimer mais peut-être qu’il faudra changer nos moyens d’échanger, de communiquer avec les uns et les autres. Peut-être au travers du journal Horizons...

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