« Nous avons relevé le défi »

« La fermeture des circuits courts et de la restauration hors domicile a nécessité une adaptation des entreprises  : produits, conditionnement et logistique. Les filières traditionnelles (poulet et dinde) ne rencontrent pas de gros problème. En revanche, les produits festifs connaissent des difficultés de commercialisation.

Les entreprises de l’aval libèrent les éleveurs de leurs produits car notre cycle de production est relativement rapide. D’où une congélation. L’évaluation du coût se fera d’ici un mois ou deux. Mais, face à la peur de manquer, nous avons relevé le défi de nourrir tous les consommateurs. Cependant, le ramassage reste un sujet brûlant. Les équipes sont peu nombreuses et à effectifs réduits. Mais, sans elles, l’activité de la filière s’arrête. Les crises mettent en exergue les points faibles. Heureusement, grâce à notre diversité, nous nous adaptons. (…)

Lors de la fermeture des marchés, les éleveurs vendant en circuits courts ne voyaient pas comment s’en sortir. La réouverture progressive des marchés leur a permis de retrouver une certaine activité. Pour les filières longues, les débouchés ont basculé de la restauration hors domicile vers la grande distribution  : les consommateurs étant enfermés chez eux, ils ont consommé à domicile. Mais, globalement, il manque du volume et les vides sanitaires s’allongent…

Cependant, volailles et porcs, qui sont des viandes blanches, restent privilégiés dans la consommation totale de viande. »

Propos recueillis par J.O.