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350 agriculteurs face aux vegans

Trois cents cinquante agriculteurs, accompagnés d’élus, de commerçants et de citoyens ont fait front devant une centaine de vegans pour défendre l’abattoir porçin de Houdan (Yvelines).

Trois cents cinquante agriculteurs d’un côté, une centaine de vegans de l’autre et, au milieu, un imposant dispositif de gendarmerie pour séparer les deux groupes.

C’est la scène qui s’est déroulée le 1er mars en fin de journée devant l’abattoir porçin de Houdan (Yvelines).

Une semaine après la première action syndicale organisée par la FDSEA et les JA Ile-de-France pour défendre l’établissement Vincent-Harang - visé par l’association L214 - les agriculteurs ont donc remis le couvert.

Ils sont venus d’Ile-de-France, mais aussi de Normandie et de la région Centre.

La mobilisation était impressionnante et la tension bien présente. Dès les premières minutes de confrontation, et en réponse à une provocation des vegans, les agriculteurs ont d’ailleurs répliqué par des jets d’œufs frais. 

À leurs côtés, des citoyens, mais aussi des commerçants et des élus locaux, étaient présents.

Tous sont venus défendre le dernier abattoir de porcs d’Ile-de-France ainsi que leur liberté de consommer de la viande. 

« L’abattoir a été visé il y a quelques semaines par une intrusion illégale de la part de L214 qui a filmé un dysfonctionnement. Il y a eu un problème certes, mais depuis, des dispositions ont été prises et tout est rentré dans l’ordre » a affirmé le président du syndicat local de Houdan pour la FDSEA, François Lecoq : « On ne peut pas laisser les choses se régler par un tribunal populaire. Les vegans ont le droit de ne pas consommer de viande, mais nous ne les laisserons pas détruire toute une filière et les emplois qui en dépendent ! »

À travers cette nouvelle mobilisation, c’est toute une économie que le monde agricole cherche à protéger, de l’éleveur au consommateur. 

« Demain, si l’abattoir ferme ses portes, les éleveurs devront imposer des heures de transports à leurs animaux pour aller se faire tuer, ou pire encore, un jour, ils mettront la clé sous la porte et la viande viendra de pays étrangers et on ne saura même plus ce qu’on mange ! » a lancé François Lecoq.

À ses côtés, le président du syndicat local de Jeunes agriculteurs, Quentin Le Guillous, voit même au-delà : « Je vends mes céréales aux éleveurs. Demain, s’ils disparaissent, moi non plus je n’aurai plus de travail. » 

Enfin, le président de la FDSEA, Damien Greffin, a répondu aux vegans avec fermeté : « Nous défendons nos filières, notre métier, nos productions et notre mode de vie. Nous sommes des êtres humains, consommons de la viande et nous entendons que cela soit respecté. Qu’ils nous laissent travailler et qu’ils nous laisse produire ». 

Soutenus également par le monde de la chasse, ainsi que par le député-maire de Houdan, Jean-Marie Tétart, les agriculteurs ont prévenu : « À chaque fois que les végans viendront, nous serons là ! » 

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