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Adeline Jean-François, le local à la porte

Après un burn-out professionnel, cette Yvelinoise a créé sa propre activité. Au volant de son camion, elle sillonne le département pour vendre des produits 100 % locaux.

Des fruits et légumes, des œufs, du pain, des biscuits, de la viande..., le tout entièrement produit dans les Yvelines. C’est ce que propose chaque semaine Adeline Jean-François à ses clients. Voilà deux ans que la jeune femme a créé sa propre activité : «  Mes ­produits des ­Yvelines  », un camion itinérant qui sillonne les villages ruraux des Yvelines pour proposer aux habitants des produits frais, de saison et 100 % locaux.

Adeline Jean-François a eu cette idée après avoir vécu un gros coup dur professionnel.

« Je travaillais à Paris en tant qu’employée de banque. J’ai fait un burn-out et j’ai eu envie de me recentrer sur une activité qui ait plus de sens », témoigne l’entrepreneuse. Et pour elle, cela est logiquement passé par l’alimentation locale.

« J’ai grandi à ­Bazemont et j’ai toujours eu l’habitude de fréquenter les fermes avec mes grands-parents pour aller chercher le lait, les œufs, les légumes... Malheureusement, ce sont des habitudes qui se sont perdues avec l’émergence des grandes surfaces. Lorsque je travaillais à Paris, je passais mes samedis à aller de ferme en ferme pour faire mes courses et donner du local à manger à mes enfants. J’ai eu envie de répondre à cette problématique, d’autant que dans certains villages qui n’ont pas de commerces, c’est aussi la seule solution pour les personnes âgées et/ou non mobiles pour acheter des produits locaux et de qualité auxquels ils n’auraient pas accès sinon. »

Ainsi, Adeline Jean-François se rend chaque semaine dans les fermes yvelinoises où elle s’approvisionne directement auprès des producteurs, puis elle s’installe dans sept communes différentes tout au long de la semaine (­Bazemont, ­Perdreauville, ­Flacourt...).

« Désormais, mon activité a du sens, je suis utile aux gens, se réjouit la jeune femme. Le camion permet souvent de créer une animation dans les villages et du lien social, sans compter le fait que je propose des produits sains et de qualité à mes clients ».

Face aux demandes croissantes des municipalités yvelinoises pour accueillir le camion ­d’Adeline, celle-ci envisage l’achat d’un second véhicule et l’embauche d’un salarié.

L’entrepreneuse, qui a été finaliste du concours régional Créatrice d’avenir, aimerait également créer une maison du terroir « avec une partie magasin et une partie restauration-snack où je pourrais mettre en avant des traiteurs qui n’utilisent que des produits locaux ». 

Marine Guillaume

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