Aller au contenu principal

Agriculteurs bio et meuniers

Eric et Anne Gobard, installés en grandes cultures biologiques à Aulnoy (Seine-et-Marne), transforment une partie de leur production en farine.

Aulnoy, jeudi 26 avril. "En agriculture biologique, attention à ne pas se focaliser sur la marge du blé mais à regarder l’ensemble de la rotation", insiste Eric Gobard.
Aulnoy, jeudi 26 avril. "En agriculture biologique, attention à ne pas se focaliser sur la marge du blé mais à regarder l’ensemble de la rotation", insiste Eric Gobard.

Grandes cultures biologiques et production de farine étaient au programme d’une des journées diversification organisées par la chambre d’Agriculture de région Ile-de-France. Ainsi, le jeudi 26 avril, une vingtaine d’agriculteurs a été accueillie sur la ferme de Chantemerle à Aulnoy par Anne et Eric Gobard.

Installés depuis 2002 sur l’exploitation familiale située sur un territoire à enjeux fort en eau, ils l’ont converti progressivement à l’agriculture biologique. Dès 2008, cinquante-trois hectares sont convertis en bio (label en 2011). « J’avais le pressentiment que l’agriculteur allait se comparer à un joueur de la Française des jeux. L’agriculture biologique me donnait plus de visibilité sur le prix du blé », explique l’agriculteur qui a créé un atelier de transformation d’une partie de ses céréales en farine.

Et d’alerter : « on ne se lance pas dans un atelier de transformation si l’on n’a pas d’attrait pour le produit. Et les moyens humains sont une composante clé car la diversification ne doit pas desservir l’exploitation ».

« Pour faire une bonne farine, tout se joue neuf mois avant », raconte l’exploitant, dont l’obsesssion est la qualité du blé et non le rendement. A noter que le secteur de la farine est soumis à quota (350 quintaux/an/agriculteur).

A l’image du vin, transformer du blé en farine, nécessite un travail d’assemblage entre les variétés. Une journée par semaine est également dédiée au tri.

95 % des ventes sont réalisées dans une centaine de boutiques dont trois boulangerie. « La farine reste de l’épicerie. Peu de gens se déplacent pour en acquérir », note Anne Gobard. Les boulangers achètent du folklore, l’image du paysan en particulier en bio, mais le coût est de 40 centimes à 60 centimes supérieurs à la farine produite par un moulin.

Les déchets (le son) sont vendus à Brie aliments, mais il ne sont pas valorisés en bio. Des effets de modes se font également sentir. A la ferme de Chantemerle, Anne et Eric Gobard ont opté pour une production en flux tendu afin de vendre une farine fraîche et ainsi diminuer les risques de contamination.

Nouveauté depuis 2017 : la famille Gorbard commercialise des sablés préparés avec sa farine. Farines comme sablées sont estampillés Collège culinaire de France ce qui leur permet d’être référencés à l’Elysée.

Cette rencontre s’est déroulée en présence de Luc Teinturier des Moulins Bourgeois installés à Verdelot qui dispose d’un moulin dédié aux céréales bio depuis 2008.

Huit mille tonnes sont transformés chaque année par ce moulin, un volume qui augmente fortement. Certifiés « mangeons local en Ile-de-France », Les moulins Bougeois recherchent des producteurs locaux.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons dispose d'une plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Malleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
Publicité