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Agriculture, forêt et sols : des atouts pour le climat

Le 8 octobre, une conférence-débat sur le changement climatique a été organisée au lycée agricole de Vendôme, en préalable à la prochaine conférence sur le changement climatique (Cop21) de Paris.

La 21e conférence des parties (Cop 21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques aura lieu du 30 novembre au 11 décembre à Paris.

Son objectif est de trouver des solutions et d’aboutir à un accord international pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. Ces négociations se font sur quatre volets : un accord juridique universel, des engagements nationaux, un volet financier (débloquer cent milliards de dollars pour aider les pays les plus pauvres à baisser leurs émissions) et un « agenda des solutions ».

Le 8 octobre, face à de nombreux étudiants et professionnels, une conférence-débat sur les enjeux de la Cop 21 et sur les contributions possibles de l’agriculture et de la forêt à la lutte contre le changement climatique a été organisée au lycée agricole de Vendôme par la direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (Draaf).

Hervé Lejeune, ingénieur général au conseil général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces ruraux (CGAAER) au ministère de l’Agriculture, a présenté les données du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) qui alimentent les réflexions de la Cop 21, ainsi qu’un rapport du CGAAER remis au ministre Stéphane Le Foll.

« La responsabilité des activités humaines dans la concentration des gaz à effet de serre est avérée », note l’ingénieur général. Dans ces émissions, la responsabilité de l’agriculture seule s’élève à 13,5 % et celle de l’agriculture, de la forêt et des usages du sol, dits « Afolu », représente 24 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). « Si l’on veut réduire ces émissions de 40 à 70 % d’ici à 2050 par rapport à 2010, il existe un outil essentiel : la photosynthèse. C’est là qu’entrent en jeu l’agriculture et la forêt qui peuvent de plus en plus devenir des puits de carbone. »

Le rapport du CGAAER montre qu’il est possible d’agir sur trois axes complémentaires : baisser les émissions (économie d’énergie consommée directe ou indirecte), substituer des produits bio-sourcés à des produits conventionnels et stocker davantage de carbone.

En ce sens, le programme « 4 pour 1 000 : des sols pour la sécurité alimentaire et le climat » a pour objectif d’améliorer les stocks de matière organique issues des sols de quatre pour mille par an.

Selon les calculs du CGAAER, en France, le total du potentiel d’atténuation en agroécologie (fertilisation, élevage ou encore sobriété énergétique) se situe entre douze et quinze millions de tonnes équivalent de CO2 par an (t. CO2 éq/an) avec, par exemple, un travail sur les pratiques alimentaires, la gestion des effluents, l’autonomie alimentaire.

Dans la filière bois, la réduction serait de 35 millions t CO2 éq/an, et concernant le gaspillage alimentaire, la perte des terres agricoles et des prairies, le potentiel d’atténuation pourrait être de 8 à 10 millions t CO2 éq/an.

À la fin de la réunion, plusieurs actions locales ont été mises en avant : un exemple de méthanisation en Loir-et-Cher et deux exemples de méthodes alternatives créées par des groupes d’agriculteurs comme la valorisation de cannes de tournesol en agromatériaux ou celle des haies dans la filière bois-énergie.

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