Aller au contenu principal

Aires d’alimentation de captage Grenelle : une gestion cruciale pour le territoire

Les membres de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir se sont penchés sur le bilan de la gestion des aires d’alimentation de captage classées Grenelle lors de leur dernière session, le 23 novembre.

Le 23 novembre, à Chartres. Le bilan de la gestion des AAC Grenelle a été dressé aux membres de la chambre d’Agriculture.
Le 23 novembre, à Chartres. Le bilan de la gestion des AAC Grenelle a été dressé aux membres de la chambre d’Agriculture.

L’ensemble des prescripteurs du département — chambre d’Agriculture, coopératives et négoces — a décidé de relever un défi majeur pour le territoire : éviter le classement en Zone soumise à contraintes environnementales (ZSCE) d’une bonne part de sa surface agricole.

Le bilan d’étape de cette démarche volontaire a été dressé aux membres de la chambre d’Agriculture réunis en session le 23 novembre, à Chartres.

En effet, le dispositif Grenelle (élaboré en 2009) impose le respect de critères de la qualité de l’eau sur une série d’aires d’alimentation de captage jugée prioritaire.

Ensuite, soit un plan d’actions spécifiques est défini sur la zone de protection, soit celle-ci est classée ZSCE et c’est un programme d’actions obligatoires qui est mis en place.

Pour l’heure, treize captages ont été retenus en Eure-et-Loir — bientôt rejoints par dix-sept autres — et près d’un millier d’exploitants est d’ores-et-déjà concerné.

Éviter le classement en ZSCE demande l’implication volontaire des prescripteurs et des agriculteurs. Les premiers ont mis en place une charte et fait le choix d’un plan d’action unique sans distinction de zone à risque, les seconds sont appelés à s’engager dans le dispositif.

« Cette mobilisation est essentielle. Tout ce qui a été négocié avec les agriculteurs, les coopératives, les négoces, les services de l’État, les collectivités territoriales et les agences de l’eau est sous la menace d’un classement en ZSCE », pointe le directeur de la chambre d’Agriculture, Didier Agez.

D’autant que les objectifs sur lesquels tout le monde s’est accordé sont atteignables.

Sur le critère de l’azote, par exemple. Pour court-circuiter le délais de transfert des nitrates dans le sol — environ un mètre par an — un observatoire pédagogique de mesure de la concentration de nitrates de la lame drainante permet un suivi annuel de l’influence du travail des exploitants et de discriminer avec celle d’une forte minéralisation hivernale, par exemple.

Il est à noter que les plans d’action n’imposent ni restriction, ni plafond de l’utilisation de l’azote.

Mais les prescripteurs ont également fixé avec les agences de l’eau des objectifs d’engagement des exploitants dans la démarche (entre 80 et 90 % de la SAU concernée). Il s’agit pour eux de participer à des formations techniques, sous la forme de réunions d’information ou de réaliser un diagnostic individuel de leurs pratiques.

Si ces derniers ont un peu tardé à démarrer, aujourd’hui, la chambre et les autres prescripteurs sont en ordre de marche pour les réaliser.

Bien entendu, tout ceci est gratuit pour l’exploitant. « Si on ne réussit pas sur ces enjeux, c’est tout le potentiel économique du département qui est en danger. Il faut sensibiliser tous les agriculteurs concernés, quitte à faire du porte-à-porte », insiste Didier Agez.

En attendant, si l’engagement d’une bonne part des exploitants est déjà largement acquis, il reste environ trois ans pour convaincre les autres et atteindre cet objectif à la portée du territoire.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Marc Langé quitte la présidence de l'AIEL.
Irrigants : « J'ai annoncé que je me retirais de la présidence de l'AIEL »
L'assemblée générale de l'Association des irrigants d'Eure-et-Loir (AIEL) s'est déroulée le 25 mars à Chartres. Le point…
À Chaingy (Loiret), jeudi 14 mars. La FNSEA 45 a organisé une rencontre
pour mettre à l'honneur la filière orge brassicole.
Du grain d'orge à la bière, les coulisses d'une réalité agricole
À l'occasion de la Saint-Patrick, la FNSEA du Loiret a mis en lumière la filière orge brassicole. Rendez-vous était donné à la…
[VIDÉO] Arnaud Rousseau réagit après le congrès FNSEA
À l'issue des trois jours de congrès qui se sont achevés par un discours du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, jeudi 28…
« Betteraves 2024 : des semis sous pression »
Jean-Philippe Garnot, président de la CGB* Île-de-France, alerte sur l'absence de solutions face à la jaunisse virale de la…
Alexandre Pelé : « Betteraves 2024 : des semis sous pression »
Le président de la CGB Centre-Val de Loire, Alexandre Pelé, fait le point au démarrage de la campagne betteravière.
Vendredi 22 mars, à Mennetou-sur-Cher. Un nouveau bureau et conseil d'administration a été élu au sein de Jeunes agriculteurs Centre-Val de Loire lors de son assemblée générale.
Une nouvelle équipe élue à la tête de Jeunes agriculteurs Centre-Val de Loire
JA Centre-Val de Loire a organisé son assemblée générale vendredi 22 mars à Mennetou-sur-Cher (Loir-et-Cher). Un nouveau…
Publicité