Aller au contenu principal

Annabelle Levacher, artisan tapissière

Après avoir travaillé dans le secteur de l’emploi associatif, Annabelle Levacher a effectué un virage professionnel à 180 degrés. Elle exerce maintenant ses talents en tant que tapissière.

Le savoir-faire a peu évolué au fil des ans et le matériel pour débuter reste simple : une caisse à outils avec notamment le ramponneau (marteau des tapissiers).
Le savoir-faire a peu évolué au fil des ans et le matériel pour débuter reste simple : une caisse à outils avec notamment le ramponneau (marteau des tapissiers).

« Être tapissière, c’est réaliser des tâches variées en fonction des étapes : au départ, ce sont des travaux qui nécessitent une certaine force, alors que les dernières phases sont très minutieuses et relèvent plus de la décoration. Si la technique est identique, on s’adapte au fil des étapes et les matériaux sont différents en fonction du mobilier restauré et de la demande », explique Annabelle Levacher, artisan tapissière qui a toujours été passionnée par les travaux manuels.

La tapisserie, la jeune femme de 39 ans l’a découverte en restaurant d’anciens sièges de la maison familiale.

« Vers l’âge de 35 ans, après avoir travaillé treize ans dans le secteur de l’emploi associatif à la suite de l’obtention d’un DESS en ressources humaines, je me posais beaucoup de questions. J’avais fait le tour de mon métier », raconte cette mère de trois enfants originaire du Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne), où ses parents étaient agriculteurs.

Alors qu’elle faisait déjà de la tapisserie en tant que loisir, Annabelle Levacher décide de suivre une formation à Chartres durant sept mois pour obtenir son titre professionnel de tapissier garnisseur.

Dans la foulée, elle aménage son atelier de 50 m2 au sein d’anciens bâtiments de l’exploitation agricole de son époux à Berchères-les-Pierres (Eure-et-Loir) et débute son activité en juillet 2017.

Elle réalise de la prestation de service (réfection de sièges en garniture traditionnelle, le crin, ou contemporaine, la mousse), vente de tissus d’éditeurs — Jab, Casal, Passementeries d’Île-de-France… — et rideaux. Il lui arrive également d’animer des ateliers à la demande de particuliers qui souhaitent rénover eux-mêmes leurs sièges.

Aujourd’hui, elle apprécie le calme de son atelier.

« On a des contacts avec la clientèle et on travaille avec le projet de la personne. Quand on refait un siège, on le garde longtemps. Il y a souvent un côté affectif avec ce mobilier. Et un lien se crée avec la clientèle qui m’appelle par mon prénom. Bref, cette activité comme son environnement me conviennent mieux », souligne Annabelle Levacher, qui bénéficie d’un réseau au sein du secteur agricole, qui a « souvent une plus grande sensibilité par rapport au patrimoine transmis, sachant qu’on peut faire du moderne avec quelque chose de vieillissant ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Le député eurélien Olivier Marleix.
Le député Olivier Marleix est mort
Le monde politique est en deuil après l’annonce du décès d’Olivier Marleix, député Les Républicains d’Eure-et-Loir, survenu lundi…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Publicité