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Benoist Lagarde, sculpteur de terres mêlées

Installé à Vauréal dans le Val-d’Oise, Benoist Lagarde est céramiste et s’est fait une spécialité du travail des terres mêlées.

« J’ai fait l’école des Arts et métiers et squatté des ateliers à Paris. C’est là que j’ai découvert la terre. »
« J’ai fait l’école des Arts et métiers et squatté des ateliers à Paris. C’est là que j’ai découvert la terre. »

Il est céramiste mais dans son atelier, aucun outil de potier. Benoist Lagarde préfère « travailler la terre à mains nues. J’aime le contact avec l’argile, c’est sensuel et chaleureux. Tous mes objets sont montés entièrement à la main. »

Artiste dans l’âme depuis le plus jeune âge, diplômé des Beaux arts d’Orléans à tout juste vingt ans, il n’a pas toujours eu cette attirance pour la terre : « Avant, je faisais du dessin et de la peinture. » Avant, c’était il y a quarante ans, avant qu’il ne sacrifie un temps sa passion pour sa famille. « Le dessin et la peinture c’était bien, mais je ne pouvais pas nourrir une famille avec ça. » Alors quand Benoist Lagarde s’est marié et a eu des enfants, il a « pris un travail alimentaire ». J’ai finalement fait une belle carrière dans un groupe d’assurances, j’étais responsable des ressources humaines. »

Sauf qu’un jour, l’homme en a eu marre et a tout plaqué, du jour au lendemain. « J’ai fait l’école des Arts et métiers et squatté des ateliers à Paris. C’est là que j’ai découvert la terre. » Benoist Lagarde s’est aujourd’hui fait une spécialité du travail des terres mêlées. « C’est une technique peu utilisée car assez complexe qu’on appelle le nériage. Les terres ne sont pas toutes de même nature et luttent entre elles. Il y a un fort taux d’échec quand on ne maîtrise pas la technique. » 

Assiette, tableau, pied de lampe, bijoux, objets décoratifs... Dans son petit atelier, Benoist Lagarde expose donc fièrement des dizaines de créations qui ont chacune nécessité des heures de travail, de séchage et de cuisson.

Et son autre passion, c’est de partager son savoir-faire avec les autres, « surtout avec les personnes handicapées ». Celui qui est aussi le potier officiel du parc Astérix depuis des années donne des cours plusieurs fois par semaine à des personnes valides et non valides. « Il m’arrive de travailler avec des personnes souffrant de handicap mental ou avec des mal-voyants. J’aime être à leur contact car ils ont une sensibilité et un ressenti différents, beaucoup plus nature, beaucoup plus vrais. Ils sont souvent ma source d’inspiration.

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