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Budget 2016 : les départements à la dérive

Les quatre présidents des départements de Grande couronne ont annoncé des hausses d’impôts fonciers en raison de la baisse des dotations de l’État.

« Le gouvernement organise l’asphyxie des collectivités départementales. » C’est sur la base de mots très forts que les quatre présidents des départements de Grande couronne — Jean-Jacques Barbaux (Seine-et-Marne), Pierre Bédier (Yvelines), François Durovray (Essonne) et Arnaud Bazin (Val-d’Oise) — se sont réunis, lundi 18 janvier, pour dénoncer les baisses de dotations de l’État et leurs difficultés à boucler leur budget 2016. 

« Nous devons faire face, d’une part, à une remise en cause brutale et forte des dotations de l’État avec des baisses allant de 50 à 90 %, et, de l’autre à une augmentation rapide des dépenses sociales obligatoires (RSA, allocation handicap, autonomie...) », a d’abord expliqué François Durovray, repris par Pierre Bédier : « Nous vivons un Waterloo social. Les départements sont en première ligne car nous sommes la collectivité sociale. Des économies drastiques ont déjà été faites mais cela ne suffit plus. »

Et Jean-Jacques Barbaux de poursuivre : « Nous menons des politiques strictes d’économie qui comportent un tas de mesures impopulaires mais à brève échéance, la situation est impossible à tenir. »

Avec 82 millions d’euros en moins pour l’Essonne depuis quatre ans, 132 millions de moins pour les Yvelines, 74,2 millions pour la Seine-et-Marne et 71 millions d’euros pour le Val-d’Oise, les présidents des départements annoncent qu’ils vont « devoir agir sur la fiscalité de façon plus qu’alarmante ». « Le seul levier qu’il nous reste, c’est l’impôt foncier. Il augmentera dès l’an prochain pour nous permettre d’équilibrer les budgets. »

Ainsi, les foyers essonniens devraient voir leur facture s’alourdir de 70 euros en moyenne, les Seine-et-marnais de 42 euros, les Val-d’oisiens de 88 euros.

Les ménages yvelinois paieront le plus lourd tribut avec une hausse de 125 euros en moyenne. « C’est le département le plus impacté », confirme son président, Pierre Bédier : « Car nous avions la fiscalité la plus faible, la dette la plus basse et des dépenses de fonctionnement limitées. Au lieu de féliciter cette bonne gestion, le gouvernement fait comme si nous n’avions pas besoin d’argent et nous en prend encore plus. Il nous retire 90 % de notre dotation. » 

Les quatre présidents en ont appelé « à la bonne foi du gouvernement ». « Qu’il arrête de nous prendre nos dotations. Nous participons déjà largement à l’effort de redressement de la dette. Dette qui, elle, ne cesse d’augmenter malgré tout. Nos départements n’ont pas vocation à financer toutes les volontés de François Hollande », a grondé Pierre Bédier. 

De nouvelles mesures d’économie doivent voir le jour dans les prochains mois, touchant, ça et là, les transports scolaires, les subventions aux établissements d’accueil pour personnes âgées ou handicapées ou encore l’entretien des collèges. 

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