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Catherine Lloret-Duc, entre histoire et terroir

Cuisinière hors pair, Catherine Lloret-Duc a créé une spécialité culinaire pour la ville de Blois : la poularde 1550 au safran. Un plat salé, emblématique, aux accents historiques et aux saveurs locales.

Loir-et-Chérienne depuis quelques années, Catherine Lloret-Duc est une passionnée de gastronomie qui a mis son talent au service de la ville de Blois en lui créant un plat typique : la poularde 1550 au safran. Positive, créative et énergique, Catherine aime cuisiner et « voir des mines réjouies et des ventres repus ».

Une passion qu’elle pratique quotidiennement et qui se voit dans sa maison, puisque qu’elle détient non pas une, mais trois cuisines ! « Beaucoup de personnes ont la chance de pouvoir dire : c’est grâce à ma grand-mère, ma mère ou ma famille que je cuisine. Moi ce ne fut pas le cas… Je me suis donc dit très tôt que si je voulais manger quelque chose de magique il allait falloir que je me retrousse les manches ! »

Au fil des années, elle a su trouver les bonnes personnes pour l’aider dans sa quête culinaire. « Dans ce parcours culinaire, j’ai acquis les bases classiques, puis j’ai commencé à créer. Jean-Pierre, mon mari sudiste, m’a apporté cette touche de folie que l’on retrouve dans la cuisine catalane, et aussi les repas chez mon fils et ma belle-fille mexicaine m’ont fait découvrir les épices et d’autres saveurs que l’on peut accommoder aux plats traditionnels français. »

À la suite d’un appel à candidatures pour le concours culinaire Quel plat pour Blois ?, en 2016, Catherine s’est mise derrière ses fourneaux pour trouver un plat à la ville de Blois qui marquerait son identité culinaire, à l’instar d’un cassoulet de Castelnaudary ou d’une marmite dieppoise.

En effet, Blois, cité royale, avec un riche patrimoine historique et culturel, n’avait pas de spécialité culinaire. « En arrivant il y a cinq ans dans la région, nous avons été très bien accueillis et intégrés. J’avais envie, en retour, de participer à la vie du territoire. »

Bien qu’amatrice, la cuisinière, épaulée par son prince gourmand comme commis, a su tirer son épingle du jeu et présenter un plat salé « aux accents historiques et aux saveurs locales », qui a immédiatement séduit le jury lors du concours en 2017 : la poularde 1550 au safran.

Baptisée ainsi en référence à une ordonnance promulguée à Blois le 18 mars 1550 pour réguler le commerce du safran en France, épice que l’on retrouve évidemment dans la recette.

Pour ce concours, il y avait un cahier des charges à respecter : se baser sur une recette du Moyen Âge, la galimafrée, afin d’avoir une connotation historique ; utiliser des produits locaux réalisable et mangeable par tous et toute l’année pour un coût raisonnable. « Je me suis donc lancée à réaliser une recette avec du safran pour moins de 5 euros par personne. De plus, j’aime cuisiner les restes. Ouvrir le frigo, faire travailler mon imagination à la recherche de recettes pour régaler nos papilles. Et à l’heure du grand gaspillage alimentaire, il est souhaitable de se demander comment faisait-on il y a 100 ans ? Où est le bon sens qui aidait à cuisiner de fabuleux repas avec peu de moyens ? »

Ainsi, la poularde 1550 au safran est un plat somptueux, cuisiné avec des produits de qualité et qui reste abordable ! Dans l’idée de faire la promotion de sa recette, Catherine va créer un blog avec des recettes et astuces, mais régionales : « Les recettes de tante Catherine », qui sera en ligne prochainement.

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