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Catherine Pinel, de fil en aiguille

À tout juste quarante ans, Catherine Pinel a opéré un virage dans sa carrière professionnelle. Elle a quitté la communication pour le monde du tricot, sans aucun regret.

« J’ai eu envie de revenir à des choses authentiques. Je ne trouve pas normal qu’on ne trouve plus que des vêtements made in China. »
« J’ai eu envie de revenir à des choses authentiques. Je ne trouve pas normal qu’on ne trouve plus que des vêtements made in China. »

Tout a commencé par un simple loisir, le tricot — « le plaisir de confectionner des choses moi-même », raconte Catherine Pinel. Puis, de pulls en bonnets, de stage en café-tricot, Catherine Pinel s’est prise de passion pour cette activité, jusqu’à en faire son activité à temps plein. 

« J’ai d’abord tricoté pour moi, puis pour mes proches et ensuite, des amis ont commencé à me passer des commandes », se souvient cette quadragénaire qui occupait alors un poste dans la communication : « Et un jour, je me suis intéressée à la composition des pelotes. C’était plutôt du polyamide venu d’ailleurs que de la véritable laine et cela m’a interpellée. »

À ce moment-là, Catherine Pinel est en congé parental et s’interroge sur son avenir, sur les valeurs qu’elle souhaite transmettre à ses enfants.

Elle recherche alors de la laine française et découvre une filature dans les Hautes-Alpes. « J’ai eu envie de revenir à des choses authentiques. Je ne trouve pas normal qu’on ne trouve plus que des vêtements made in China. Nous avons un patrimoine français à défendre. »

Catherine décide alors de passer commande et crée sa société, Tricotages et Cie. Dans son atelier installé dans le sud des Yvelines, elle tricote des pulls, des écharpes, des gants, des bonnets... à la main ou à la machine à tricoter — et avec toujours beaucoup de couleur. « La couleur est essentielle pour moi. C’est une source d’inspiration et aussi ce qui donne son côté actuel au tricot. »

Et devant l’engouement des clients qu’elle rencontre au cours des salons et des marchés, Catherine Pinel se prend à rêver grand.

Soutenue par le parc naturel de la Haute Vallée de Chevreuse, l’entrepreneuse est en pourparlers avec la Bergerie nationale de Rambouillet pour récupérer la laine du troupeau de mérinos. « Cela permettrait de confectionner en circuit court, j’en rêve et puis, ensuite, si cela fonctionne, je projette d’ouvrir une micro-filature. »

En récupérant la laine brute à la bergerie, Catherine Pinel assurerait toutes les étapes de transformation et de confection jusqu’au vêtement fini. Plusieurs emplois pourraient être créés.

« Le tricot rappelle des souvenirs à chacun d’entre nous, le plus souvent avec nos grand-mères. Et même si certains souvenirs de pulls bariolés sont risibles, le tricot séduit de nouveau aujourd’hui. On se réapproprie les choses, on apprécie le fait local, le fait main et surtout, on considère de nouveau la notion du temps passé à la fabrication. »

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