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Claude Monnier reçoit l’hommage de l’Académie

L’Académie d’agriculture de France a rendu un hommage à l’un de ses membres, Claude Monnier, 99 ans, agriculteur à Tremblay-les-Villages, lors de sa séance du 28 janvier, à Paris.

Le 28 janvier, à Paris. L’Académie d’agriculture de France a consacré une de ses séances à un hommage à Claude Monnier, 99 ans, agriculteur de Tremblay-les-Villages (au centre, aux côtés de sa fille et de Bernard Le Buanec).
Le 28 janvier, à Paris. L’Académie d’agriculture de France a consacré une de ses séances à un hommage à Claude Monnier, 99 ans, agriculteur de Tremblay-les-Villages (au centre, aux côtés de sa fille et de Bernard Le Buanec).

Il y a des figures de l’agriculture eurélienne qui ont encore beaucoup de choses à dire. À 99 ans, Claude Monnier est de ceux là. Aussi, l’Académie d’agriculture de France — dont il est membre depuis 1976 — a souhaité lui rendre hommage lors de sa séance du 28 janvier, à Paris.

C’est donc autour de sa ferme de Baillette, sise à Tremblay-les-Villages et sur laquelle il s’est installé en 1945, que s’est déroulée la séance. En effet, tout au long de sa carrière, Claude Monnier a consigné toutes sortes de données concernant son exploitation, les sols, les rendements, les diversifications...

« Depuis soixante-dix ans la ferme est conduite de façon intensive, mais constamment contrôlée. C’est ce qui me conduit, à la lumière d’analyses de sol répétées au fil des ans, consignées et méditées, à douter fortement de la validité des violents reproches adressés à l’agriculture conventionnelle quand elle est prise à parti. Ces chiffres m’ont autorisé à penser, à dire et à écrire que ce système ne sortait pas du cadre de l’agriculture durable », a déclaré Claude Monnier dans son discours. Ajoutant : « Jusqu’à présent mes propos étaient restés sans écho. »

Jusqu’à ce que Bernard Le Buanec, agropédologue et membre de l’académie — c’est lui qui est à l’origine de cet hommage — et Daniel Tessier, géologue et ancien directeur de l’Inra, se penchent sur ces données. Pour eux, cette expérience étaye la réflexion sur l’agriculture dite productiviste. « Ce qui est remarquable, c’est que [ces agriculteurs de l’après-guerre] ont, en peu de temps, remis la fertilité de leurs milieux à niveau, et l’ont ensuite maintenue et améliorée », a relevé Bernard Le Buanec.

Après avoir brossé le portrait de l’agriculture eurélienne de 1950 à nos jours, Daniel Tessier a apporté une sorte de conclusion : « Un enjeu est sans doute de convaincre une population citadine de la compétence de son agriculture, notamment au regard des questions environnementales. »

Retrouvez ici l’étude et les textes qui ont étayé cette séance de l’Académie d’agriculture sont disponibles sur Internet.

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