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Confréries, loi Egalim et labels

Alors que la loi Egalim venait d’être votée, ses conséquences sur les labels ont été évoquées lors des Confrériades.

Melun, samedi 6 octobre. Les Confrériades ont abordé la loi Egalim et les labels alors que l’AOP du brie de Melun était à l’honneur.
Melun, samedi 6 octobre. Les Confrériades ont abordé la loi Egalim et les labels alors que l’AOP du brie de Melun était à l’honneur.

« Les confréries et les labels (Appellation d’origine contrôlée - AOC -, Appellation d’origine protégée - AOP -, Spécialité traditionnelle garantie - STG -, Indication géographique de provenance - IGP -, Agriculture biologique - AB -, Label rouge…) : comment ces différents labels valorisent-ils les produits dans un contexte de nouvelle loi sur l’alimentation ? » Tel était le thème des Confrériades organisées le 6 octobre à Melun dans le cadre de Melun fête son brie.

« La volonté de départ de la loi Egalim était de rééquilibrer les relations entre les différents acteurs. Certes tout n’est pas parfait », a rappelé la députée Aude Luquet.

Des propos appuyés par la directrice de la Driaaf (Direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt), Anne Bossy, qui a mis l’accent sur la répartition de la valeur ajoutée entre les acteurs et la contractualisation dans l’objectif de pacifier les relations commerciales et les attentes sociétales.

Membre de la confrérie du muscadet, le délégué territorial de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), Olivier Russeil, a ensuite décliné les différents signes de qualité, dont les AOP et IGP, preuves de « grande qualité et typicité ».

Puis il a évoqué l’introduction par la loi Egalim du fait « que tous les signes de qualité devront inscrire une équivalence environnementale ; le degré n’est pas fixé mais devrait s’établir entre les niveaux 2 (agriculture raisonnée) et le HVE (Haute valeur ajoutée). L’enjeu des signes doit rester à un niveau valorisant ».

Seul producteur présent, le président de la FDSPL (Fédération départementale des syndicats de producteurs de lait) et de l’ERE (Établissement régional de l’élevage), Jean-Claude Pette, a exprimé ses inquiétudes « face aux amendements ajoutés sur les contraintes environnementales ».

« L’AOP étant basée sur la tradition, le cahier des charges très strict est déjà dans une démarche environnementale. En tant que polyculteur-éleveur, je suis dans l’obligation d’impliquer l’ensemble de mon exploitation, pas uniquement l’atelier lait. Mais l’acheteur ne paiera pas plus cher. Pourtant, dans l’esprit de l’agriculteur que je suis, faire les États généraux de l’alimentation pour rééquilibrer les rapports de force me paraissait important », poursuit-il.

Et d’ajouter : « Le lait est vendu au même prix depuis 1985, avec juste une valorisation en plus pour le lait AOP. Or les mesures mises en place concernent les relations entre les transformateurs et les distributeurs et non les producteurs. Le contrat de filière, établi par le transformateur, devait permettre un retour de la valeur ajoutée mais cela sera insuffisant ».

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