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Cueillette de Servigny : le temps des fraises et des asperges

Depuis plus de trente ans, la Cueillette de Servigny, à Lieusaint, propose fruits et légumes de saison et même des fleurs.

Actuellement, c’est le plein boom des fraises et des asperges, produits de saison par excellence, à la Cueillette de Servigny, à Lieusaint. Cultivées sous serre, « une sorte d’assurance production », note l’exploitant agricole Luc Signolle, et en extérieur, les fraises peuvent être ramassées en hauteur pour le confort ou au sol « afin d’offrir au client le plaisir du naturel comme dans son jardin ».

Quant aux asperges (uniquement des vertes), elles sont vendues à la boutique déjà cueillies ou en cueillette, mais sur une plage horaire réduite — trois demi-journées avec la présence ponctuelle d’un salarié. « Ainsi on peut canaliser les cueilleurs qui sont généralement de vrais amateurs de ces produits, très responsables », souligne Luc Signolle qui dédie à cette production une parcelle et un parking spécifique. Sachant que la parcelle doit être cueillie tous les deux-trois jours, allier les deux modes de vente permet d’éviter le gaspillage.
Située aux portes de Carré-Sénart, la Cueillette de Servigny s’étend sur quarante hectares. Toutefois, la surface nécessaire est supérieure car l’exploitant doit tenir compte de la rotation des cultures et de la fatigue des sols.
Lorsque Luc Signolle s’installe en 1991, il poursuit le développement de cette activité de diversification mise en place par son père cinq ans auparavant. Lancée la première année avec des fraises, des asperges et des haricots verts, la Cueillette de Servigny s’est très vite développée avec une gamme de fruits, de légumes et même des fleurs en rejoignant le réseau national des cueillettes Chapeau de paille. Il produit également des jus de pomme, un moyen de valoriser les pommes de second choix et pour le client de ramener un souvenir de plus longue conservation.
La cueillette est ouverte d’avril à octobre, parfois aussi en novembre. Si les champs sont fermés de décembre à mars, la boutique est ouverte toute l’année mais sur une plage horaire plus réduite.
Alors que ces dernières années ont été difficiles au niveau climatique et que les prix sont au plus bas pour les grandes cultures, Luc Signolle peine à trouver de la main-d’œuvre qualifiée — une quinzaine d’équivalents temps plein sont employés — et les charges explosent.
D’autre part, face à la forte demande en fruits et légumes biologiques, Luc Signolle a démarré un essai en agriculture biologique, « qu’il qualifie de potager », dont la production est commercialisée sous forme de paniers. Son but  : tester les aspects économiques, humains et techniques de ce mode de production.« L’étape suivante sera d’étendre ce mode de production à des parcelles spécifiques de la cueillette. Toutefois, on essaie de sensibiliser les gens sur les impasses, en valorisant un état d’esprit et des pratiques avec parfois des cultures zéro pesticides, explique Luc Signolle. La pression médiatique est énorme. Nous devons convaincre les journalistes, même si certains commencent à faire preuve de discernement en disant ’’mieux vaut du local qu’un mauvais bio’’ ».
Labellisé Bienvenue à la ferme, de nombreux scolaires sont accueillis sur le site pour une visite guidée complétée d’apports pédagogiques.

L.G.-D.

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