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Dans un tableau de Monet

Se promener dans les jardins de la maison de Claude Monet à Giverny (Eure), c’est une impression et une immersion.

Le mot d’impression est déjà un programme. Ce n’est pas uniquement un jeu de mots pour rappeler que celui qui a habité ces lieux de 1883 à sa mort en 1926 a été un grand maître de l’impressionnisme. Non, c’est vraiment pour dire que la visite en met plein la vue, surtout au printemps.

Les fleurs sont innombrables et composent une mosaïque de couleurs. Le vent dans les branches de saules fait miroiter les nuances de vert. Les nénuphars ne sont pas encore ouverts mais ils offrent déjà une promesse.  Forcément, on regarde ce paysage comme un tableau du peintre. D’ailleurs, à l’entrée du jardin, un autochrome d’époque le montre debout dans son jardin déjà rempli de lavande violette ou de fleurs multicolores.

Et donc, marcher dans ce jardin, c’est comme s’immerger dans un tableau. On serait au cinéma, on aurait la sensation de vivre à l’envers l’intrigue du film de Woody Allen « La Rose pourpre du Caire ».

Mais voilà l’interrogation : est-ce qu’on est dans le tableau tel que le voyait le peintre, comme le suggérerait l’autochrome, ou est-ce que les jardiniers nous contruisent un paysage en rapport avec notre culture muséale ? Sans doute un peu des deux mais l’histoire personnelle du peintre laisserait pencher plutôt pour la deuxième solution. Atteint de cataracte, Claude Monet était presque aveugle quand il peignait les nymphéas, par exemple.

C’est donc un jardin de souvenirs, et pas d’observations, qu’il couche sur la toile. On est dès lors davantage convié à une balade dans les méandres du cerveau du peintre lorsqu’on se promène le long de l’étang de Giverny.  Et alors on fait le lien avec un autre jardin : le Pré catelan à Illiers-Combray (Eure-et-Loir) qui est, lui aussi, un lieu de souvenirs avant tout. Ceux de Marcel Proust, qui écrivait « La Recherche » durant les mêmes années que Claude Monet peignait.

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