Aller au contenu principal

De bois et de velours

Noble et majestueux, en cette saison le cerf élaphe porte ses bois couverts de velours.

Quelque part dans le Faux-Perche, un peu avant la moisson, trois grands cerfs profitent encore de savourer les colzas sur pied. Ils ont entendu du bruit et fuient dans les blés tendre, direction la forêt.

En cette saison, ils portent des bois couverts de velours. Chaque année, le cerf élaphe (cervus elaphus) comme le brocard (chevreuil mâle) perd ses bois.

À la différence du plus petit cervidé qui perd ses bois en automne, le cerf perd ses bois entre février et mi-avril, les vieux cerfs perdant leurs bois en premier. On dit alors qu’il perd ses mues.

Beauté et ingéniosité de la nature, les bois sont des productions osseuses qui repoussent chaque année sous l’influence de la testostérone. Ainsi, les mâles arborent une vraie ramure, qui leur permet notamment de s’affirmer durant la période de rut, qui s’appelle le brâme pour le cerf et qui a lieu en septembre.

Lorsque les bois repoussent, ils sont recouverts de velours pour protéger le bois. Au moment où les bois sont finis et biens durcis en juillet-août, l’animal se frotte - on dit qu’il fraye - et fait tomber le velours, pour arborer sa ramure de bois.

L’anatomie du bois de cerf possède un vocabulaire spécifique. Les pointes des bois s’appellent les andouillets ou cors. Ils portent chacun un nom en fonction de leur localisation (andouillet de massacre, surandouillet, chevillure, trochure, empaumure ou enfourchure).

La base du bois fixée sur le crâne est un pivot. C’est une excroissance osseuse importante qui abrite l’assise génératrice du bois.

Si la ramure du cerf progresse au fur et à mesure des années, c’est avec la dentition que l’on détermine l’âge du cerf. Le faon ne porte pas de bois. Le cerf commence porter des bois lorsqu’il a un an. On l’appelle daguet. La tête évolue au fur et à mesure de la vie du cerf jusqu’à son apogée. En vieillissant, sa ramure commence à régresser. On dit que le cerf « ravale ».

Nos trois grands cerfs en photo ne tarderont pas à frayer pour arborer leur belle ramure de l’année.

Agnès Laplanche

Photo : Jean-Christophe Husson

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons dispose d'une plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Malleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
Publicité