Aller au contenu principal

Des morilles dans le Gâtinais

Depuis deux ans, Philippe Girardot, agriculteur à Larchant, développe une production de morilles destinées à un marché haut de gamme.

Depuis deux ans, Philippe Girardot, agriculteur à Larchant, développe une production de morilles destinées à un marché haut de gamme. En cette fin mars, la récolte des morilles est en cours.

«  La cueillette est un moment délicat. Il faut que les alvéoles du champignon soient bien ouvertes, c’est le critère déterminant. Une fois repéré, le champignon est coupé au couteau puis posé doucement dans une barquette, explique Philippe Girardot, agriculteur à Larchant, qui s’est lancé dans cette production depuis deux ans. Mon but est de les vendre en frais et calibrées sur un marché haut de gamme auprès des restaurateurs. C’est un produit d’exception car généralement les morilles présentes sur le marché sont commercialisées sous forme de tout venant  ».

À la suite de la récolte 2016 catastrophique, il a cherché une nouvelle production non concurrentielle dans le secteur.

«  J’adore ce champignon à manger. Le terrain, souple, s’y prêtait. Un article ancien m’a également orienté vers cette production  », raconte l’agriculteur qui apprend chaque saison au niveau technique. «  Par exemple, je ne sécherai plus mon terrain. La morille aime un terrain aéré et humide avec quelques mottes  ».

L’agriculteur implante le mycélium en novembre. Il lui est fourni par France morilles, association nationale qui dispose d’un brevet.

Cette dernière cherche à développer la production sur l’ensemble du territoire français auprès de professionnels, mais également de particuliers. L’association travaille à partir des souches françaises que l’on trouve naturellement dans la nature.

Pour l’instant, Philippe Girardot s’est orienté vers les morilles noires à forme conique de type montagnard, mais une multitude de souches différentes existent.

«  Tout au long de l’hiver, la culture est contrôlée. La récolte intervient au début du printemps, de mi-mars à mi-avril  », note Philippe Girardot, dont la serre s’étend sur 420 m2.

L’équilibre économique se situe à 2 t/ha (200 g au m2), un objectif encore difficile à atteindre. L’exploitant attend donc de maîtriser la culture avant de développer sa production.

Afin de valoriser au maximum sa serre et rester en contact avec les restaurateurs, il y cultive des légumes en intersaison. Cette production facilite également la gestion des mauvaises herbes en interculture.

Laurence Goudet-Dupuis 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons dispose d'une plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Malleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
Publicité