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Des rendements plutôt moyens et hétérogènes en Eure-et-Loir

L’équipe des agronomes de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir analyse les résultats de la dernière récolte. Elle relève des rendements très hétérogènes, moyens en céréales et bons en colza.

Le 20 juillet, à Arrou.
© Archives / illustration

Après avoir effectué la récolte des ses quelques deux mille micro-parcelles d’essais et recueilli les résultats de son enquête auprès des exploitants des groupes de développement agricole, les agronomes de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir sont en mesure de livrer leur analyse des résultats de la dernière moisson.

« Au final, les rendements en blé tendre se situent juste en dessous de la moyenne quinquennale, 76,5 quintaux contre 78 sur cinq ans, mais cette récolte est surtout marquée par une très grande hétérogénéité », pointe le responsable du pôle agronomique, Thierry Savoie.

De son côté, l’agronome Patricia Huet livre les éléments climatiques qui ont participé aux résultats de cette campagne.

Elle rappelle tout d’abord que l’on s’attendait à ce que cette récolte de blé soit plus impactée par le manque d’eau et les coups de chaud en fin de cycle... « Compte tenu des conditions de la campagne précédente, la pression adventice a été relativement faible », note-t-elle.

Selon l’agronome, les conditions d’implantation étaient plutôt sèches, puis l’hiver précoce n’a pas favorisé le tallage. « Les semis tardifs ont été plus pénalisés », estime-t-elle.

De leur côté, les reliquats azotés se sont révélés supérieurs de trente unités en moyenne à la sortie de l’hiver, autour d’une centaine d’unités. « La montaison s’est déroulée dans le sec, ce qui a causé des soucis pour faire monter l’azote. La montée à épi a été problématique, surtout en sols caillouteux », relève l’agronome.

En revanche, la pression maladie a été quasiment nulle. Heureusement, la pluie est revenue en mai « pile poil pour la mise en place et la fertilité des épis. Ces précipitations ont remis en route l’azote du sol, conduisant à un nombre de grains au mètre carré important », souligne Patricia Huet.

Ce décalage en fin de cycle des apports azotés a conduit à un taux de protéines supérieur aux 11,5 points requis pour l’exportation. Le poids spécifique se révèle bon lui aussi, tout comme les autres indicateurs comme le temps de chute de Hagberg ou la qualité sanitaire des grains.

Les facteurs d’hétérogénéité sont liés essentiellement à la profondeur de la terre et aux aléas climatiques. Des aléas qui ont affecté d’avantage les orges d’hiver d’ailleurs, dont les rendements sont plutôt décevants.

« Les colzas sont la bonne surprise de l’année », reconnait Thierry Savoie, « même si c’est toujours difficile à estimer, on ne s’attendait pas à de si bons rendements. Cette plante est décidément bien adaptée à la fin de cycle ».

En effet, tout avait plutôt mal commencé : implantation difficile en août, hiver pas favorisant, gel tardif. « Ce qui a été bon, c’est le rayonnement en mai, soit pour le remplissage soit pour le nombre de grain », précise Patricia Huet.

La moyenne de rendement sera supérieur à la moyenne quinquennale. Elle est estimée pour le moment à quarante quintaux mais pourrait s’établir un peu au dessus au final.

Enfin si, pour leur part, les rendements en orge de printemps sont bons, on ne peut pas en dire autant pour le blé dur : « C’est la déception de l’année », regrette Thierry Savoie. De fait, les rendements sont très moyens, autour de 67 quintaux, mais surtout les grains souffrent de problèmes de germination.

« Ce sont la hausse de température, puis leur chute et la pluie qui ont levé la dormance », analyse Patricia Huet. Les récoltes les plus précoces ont été les moins impactées. Cette culture devient de plus en plus difficile en Eure-et-Loir...

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