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Domaine des Huards, une philosophie en biodynamie

Mardi 6 novembre, Nicolas Perruchot, président du conseil départemental de Loir-et-Cher a fait sa journée cantonale de Vineuil. L’occasion de visiter le Domaine des Huards à Cour-Cheverny.

Dans le cadre de sa tournée des cantons, Nicolas Perruchot, président du conseil départemental de Loir-et-Cher, a passé la journée du mardi 6 novembre dans le canton de Vineuil. Accompagné des deux conseillers départementaux, Lionella Gallard et Michel Contour, il a été fait trois visites, dont celle du Domaine des Huards à Cour-Cheverny.

La famille Gendrier est bien connue sur le terroir où sept générations se sont déjà succédé. « Cela fait maintenant vingt ans que notre vignoble est conduit en agriculture biodynamique. Il nous emble essentiel de recourir à des pratiques propres, dont les résultats, tant économiques, qualitatifs et humains donnent entière satisfaction. La biodynamie nous permet une approche globale de la plante et de l’environnement en fonction des influences qui viennent de la terre, de l’air et de l’eau », garantit le vigneron Michel Gendrier, également président du Syndicat des AOC Cheverny et Cour-Cheverny et de la commission Environnement des Vignerons indépendants.

Après un petit tour dans les vignes, la visite s’est poursuivie dans le noble chai en fut de chêne, « qui donne un goût spécial au vin ». L’occasion pour le viticulteur de faire part de ses inquiétudes au sujet de la possible interdiction du cuivre par l’Europe en janvier 2019.

« Ça fait 2000 ans que l’on utilise le cuivre sans problèmes. Les vignerons ont considérablement diminué les doses, passant de 40 kilos à 4-6 kilos (par hectare et par an) aujourd’hui, avec un lissage sur 5 ans, qui permet aux vignerons de moduler leur consommation, selon la pression du mildiou. Si l’on interdit le cuivre, c’est la mort du bio ! ».

Il a également souligné les difficultés de la profession à communiquer sur ce sujet « sensible, pas positif, qui fâche ». Or d’après lui, depuis son passage en bio, il y a vingt ans, il a noté une diminution de la présence du cuivre dans ses sols de près d’1 % par an.

La rencontre s’est terminée autour d’un verre de vin, avec une discussion sur le système d’aspersion des vignes, qui a fait ses preuves sur le domaine, où près des 45 ha sont potentiellement arrosables. Ce système consiste à asperger les ceps avec de l’eau. Ainsi les bourgeons sont pris dans une poche de glace sans que l’eau qu’ils contiennent ne gèle.

Selon Michel Gendrier « C’est plus efficace que la tour anti-gel, mais si on se plante il y a plus de dégâts (l’eau re-gèle) ». Une technique considérée comme efficace, mais qui demande des installations conséquentes, une forte consommation d’eau par et qui impose une surveillance rigoureuse.

« Au domaine, nous sommes en plein travaux de rénovation des canalisations pour faire un système de récupération d’eau via le ruissellement des parcelles et ainsi être moins consommateurs d’eau », a-t-il précisé.

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