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Élections régionales : leurs projets pour l’agriculture en Centre Val-de-Loire

Sur proposition des organisations professionnelles agricoles régionales, les candidats aux élections régionales à venir ont livré leurs programmes en lien avec l’activité agricole. À défaut d’une rencontre physique, annulée suite aux attentats de Paris, ils ont fait part de leurs projets et idées par écrit.

Les organisations professionnelles agricoles régionales ont demandé aux candidats aux élections régionales leur programme agricole. La suspension de la campagne qui a suivi les attentats de Paris a empêché une rencontre physique initialement prévue avec les candidats mais leurs équipes ont été sollicitées par écrit.

Cinq d’entre elles ont répondu : l’Union populaire républicaine (UPR), le Parti socialiste (PS), Debout la France (DLF), l’Union UDI-LR et l’Union EELV-Nouvelle donne.

Sur la question assez générale du modèle agricole, la différence entre les programmes ne s’opère pas strictement selon un clivage gauche-droite. Plusieurs listes mettent en avant la notion d’économie en s’organisant en filière (PS) ou en développant les circuits courts (PS, UDI-LR, DLF).

L’accent spécifique sur l’agriculture biologique est porté aussi bien par EELV-ND que par DLF.

De son côté, l’UPR analyse l’agriculture en matière de territoire et place comme priorité dans sa réponse le nombre d’agriculteurs et l’installation en garantissant un niveau de vie digne par la fixation d’un prix plancher des produits par département.

Par ailleurs, DLF propose de créer une plate-forme d’appel d’offres en ligne pour simplifier la paperasserie administrative.

Quand on les incite à choisir des axes de développement concrets, les différences entre les candidats apparaissent nettement. L’UPR mise sur la fin de l’embargo russe et la sortie de l’Union européenne pour dégager de nouveaux budgets agricoles.

Le PS envisage de poursuivre sa politique actuelle à la région : installation, agriculture biologique, diversification, filières régionales.

De son côté, DLF mise sur le territoire en envisageant l’exportation des produits du terroir et la participation des agriculteurs dans la gestion territoriale. L’UDI-LR se fixe trois axes de développement : les filières agroalimentaires, les produits locaux et les nouvelles filières comme l’agroénergie. EELV-ND suggère par ailleurs le développement de projets agricoles territoriaux et la préservation du foncier agricole.

Enfin, pour rentrer dans les chiffres, les organisations agricoles ont demandé aux candidats de s’avancer sur un budget régional consacré à l’agriculture. Les partis actuellement aux affaires avancent clairement des chiffres. Le PS envisage d’augmenter sensiblement le soutien actuel aux Cap’filières (5,5 millions d’euros). EELV-ND envisage de maintenir le budget agricole actuel (6,5 millions d’euros) et de lui consacrer un tiers à l’agriculture biologique.

De son côté, l’UDI-LR envisage d’augmenter de 20 % le budget agricole — « et donc rural » —, en mobilisant les fonds européens Feader. Alors qu’il n’est pas sur la même case de l’échiquier politique, DLF compte poursuivre les investissements de la mandature en cours. Enfin, l’UPR entend faire des économies sur le nombre d’élus et les services généraux pour attribuer les économies à l’agriculture et l’artisanat.

Au final, on voit que l’agriculture n’est pas un sujet très clivant puisque les partis ont des analyses similaires quant à l’importance de l’agriculture dans le territoire rural ainsi que sur la nécessité de développer les filières de proximité.

En revanche, l’importance accordée à l’agriculture biologique ou au développement de l’innovation semble être une ligne de partage.

Enfin, l’UPR s’avère le seul parti à affirmer l’urgence d’un débat pour la sortie de l’Union européenne.

Les organisations professionnelles agricoles régionales (Coop de France, FRSEA, JA, chambre d’Agriculture, MSA, Crédit agricole) exposent elles-mêmes leur point de vue sur les défis de l’agriculture en région. Centrée sur l’économie, leur analyse se décline en trois points : la performance des exploitations ; le contexte en faveur du développement des entreprises ; et la politique des filières qui demandera un accroissement du budget agricole régional.

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