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En assemblée générale, les adhérents d’Interface expriment leur déception

Fer de lance eurélien de l’hinterland Rouennais, la coopérative Interface Céréales a tenu son assemblée générale annuelle le 4 décembre au Cinécentre à Dreux.

Le 4 décembre à Dreux. François Barret (à g.) a présidé l’assemblée générale annuelle de la coopérative Interface céréales, en butte à la déprime des marchés mondiaux.
Le 4 décembre à Dreux. François Barret (à g.) a présidé l’assemblée générale annuelle de la coopérative Interface céréales, en butte à la déprime des marchés mondiaux.

Pour la deuxième année consécutive, la coopérative Interface céréales a choisi une salle du Cinécentre à Dreux pour tenir son assemblée générale annuelle. Et il faut dire que pour son président François Barret, l’exercice n’avait rien d’évident cette année. En effet, il fallait parler de l’exercice clos au 30 juin 2014, en baisse, alors que celui en cours est très compliqué...

De leurs côtés, la Scab et la Cabep s’en sont sorties par une pirouette en fusionnant (voir notre article), mais Interface s’est retrouvée confrontée à la déception de certains de ses adhérents. De fait, quelques voix se sont élevées au moment des questions de la salle, pour demander des explications sur les prix proposés par la coopérative par rapport à ceux pratiqués par d’autres, ou sur le fait qu’Interface les ait fortement incités à vendre leur récolte en septembre — tandis que la conjoncture se retournait quelques jours plus tard... Ce que personne ne pouvait prévoir.

A sa décharge, Interface se trouvait confrontée à un problème de place, car la récolte réclamait un énorme travail pour pouvoir être vendue à l’export : « Sans cela, nous n’en aurions exporté qu’entre cinq et dix pour cent », a pointé François Barret, « or nous sommes parvenus à en exporter la moitié ». « La moisson 2013 peut paraître loin tant nous sommes focalisés sur la dernière récolte », a relevé également le directeur d’Interface, Patrick Charrier, dans son rapport d’activité. La collecte, inférieure à celle de 2012, s’est élevée à 514 000 tonnes. Les rendements en orge n’ont pas été excellents (moins dix quintaux en moyenne), très hétérogènes en colza, avec beaucoup d’impuretés et plutôt stables pour le blé, qui s’est révélé de qualité correcte. Mais cette récolte, rapide, a révélé également que « nos capacités de stockage ne pourront plus suffire à la demande des adhérents, compte tenu de l’évolution du matériel ».


Dans le secteur de l’approvisionnement, la coopérative a enregistré sur l’exercice un retrait de son chiffre d’affaires de 8 %, résultat de la baisse du prix des engrais (autour de 15 %). En effet, les volumes n’ont pas évolué, voire augmenté en phytosanitaire, compte tenu de la pression sanitaire et des adventices. L’activité semence de la coopérative est en hausse de 10 % également : «  les investissements dans les Semences drouaises payent », a relevé Patrick Charrier. L’utilisation des outils d’aide à la décision augmente aussi, ainsi Farmstar a vu sa part de surfaces engagées augmenter de 20 %.

Au cours de cet exercice, la commercialisation a été compliquée, chahutée par de fortes variations de prix. Le blé est ainsi passé de 250 euros la tonne avant la récolte à 185 en janvier 2014, quant à la graine de colza, elle a suivi la même évolution, passant de 470 à 350 euros la tonne en décembre 2013. Une baisse généralisée des prix qui s’explique par un contexte général de déprime des matières premières, des récoltes phénoménales au niveau mondial ou la baisse de la demande en biocarburants. Un contexte compliqué pour une coopérative résolument tournée vers l’export.

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