Aller au contenu principal

Équarrissage : les tarifs flambent

Les nouveaux contrats d’équarrissage reçus par les abatteurs et les éleveurs connaissent une flambée de leurs tarifs.

La tarification appliquée par les équarrisseurs se fait en fonction de la catégorie des produits ramassés.

L’État s’étant désengagé de ce service depuis 2009, les entreprises d’équarrissage sont totalement libres. 

Les produits ramassés par ces entreprises se classent en trois catégories (des animaux morts, la catégorie considérée comme la plus dangereuse, à celle dont les sous-produits sont valorisables).

Les sous-produits étaient jusqu’alors valorisés, notamment dans le BTP (bâtiment, travaux publics) qui, conjoncture oblige, traite moins de déchets dans ses cimenteries.

De plus, depuis la fin 2015, certains produits en catégorie 2 ont été déclassés et ne sont plus valorisés par la filière équarrissage.

Afin de compenser ce manque à gagner et intégrer le coût de la dispersité des élevages, les entreprises d’équarrissage, bien souvent en situation de monopole en Ile-de-France, proposent de nouveaux contrats à compter du 1er mai dont la tarification annuelle a augmenté de près de 400 % (de 150 € à 470 € la tonne en moyenne). 

Pour Pascal Lecoq, éleveur de canards gras à Bazainville, dans les Yvelines, qui compte quatre ramassages par an, la facture va passer à 2 280 €... contre 360 €/an auparavant. 

Une situation inacceptable pour les éleveurs de volailles qui abattent sur site et les abatteurs simples.

Pour les produits classés en catégorie 3, la tarification annuelle double.

Pires Viera Ramiro, abatteur à Choisy-en-Brie, explique : « Je bénéficiais d’un contrat forfaitaire d’1,4 tonne par semaine pour un coût de 160 €/mois. Selon la nouvelle proposition, la proposition de tarif serait de 90 € HT/tonne de produits catégorie 3. Ce coût supplémentaire pour l’entreprise est difficilement répercutable sur le client. »

Même son de cloche du côté de Mathieu Birkel, éleveur et abatteur à Villemareuil, qui compte environ cinq ramassages par mois.

Concernant la catégorie 1, il s’agit des animaux morts à la ferme considérés comme matière dangereuse. Ces animaux doivent être incinérés.

Les éleveurs paient en fonction du nombre d’animaux à l’ATM volaille (groupement qui cotise pour l’équarrissage au niveau national) à hauteur de 17 % du coût total, le reste étant réglé par l’ensemble de la filière.

Eux aussi doivent faire face à une hausse mais de manière limitée puisqu’elle est négociée par l’ensemble de la filière, de l’éleveur au transformateur jusqu’à l’équarrissage.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Un dimanche à la campagne à Orléans le 24 août
Ce dimanche 24 août, le quai du Chatelet à Orléans sera à nouveau l’hôte de l’événement « Un Dimanche à la…
Le Groupe Coisnon gère près de 55 000 tonnes de pommes de terre en tant que négociant et les distribue sur les marchés de gros et la grande distribution au niveau national, mais aussi à l’export dans toute l’Europe.
Le marché de la pomme de terre en baisse en pleine récolte 2025
En pleine récolte, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre s'inquiète des prix du marché. Jean-Claude Coisnon,…
Mardi 2 septembre, à Outarville. La journée d’ouverture d’Innov-agri a été marquée par la visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, venue échanger avec les exposants et les acteurs du monde agricole.
Innov-agri inauguré sous la pluie par la ministre de l'Agriculture 📹
À Outarville (Loiret), la 32e édition d’Innov-agri, qui se tient jusqu'à ce jeudi 4 septembre, a été inaugurée mardi 2 …
Les préparatifs battent leur plein, comme ici pour la communication dans les commerces et aux bords de routes. L'installation sur site prendra deux jours et mobilisera une quarantaine d'adhérents au moins.
Terre en fête : la ruralité à l’honneur à Dadonville ce dimanche
Plongez au cœur de la ruralité ce dimanche 14 septembre à Dadonville avec Terre en fête ! Animations, animaux, matériel…
Les manches du moiss-batt-cross devraient livrer leur lot de spectacle.
Fête de l'agriculture : JA 28 invite ce week-end à Thiron-Gardais
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir célèbre les 40 ans de sa Fête de l'agriculture, ces samedi 6 et dimanche 7 septembre…
Grandpuits-Bailly-Carrois, mercredi 3 septembre. Une table ronde s'est tenue en seconde partie de l'assemblée générale de la CGB Île-de-France. De g. à d. : Cyrille Milard, Fabien Hamot, Alexis Hache et Hervé Durand.
CGB Île-de-France : des planteurs inquiets
La CGB Île-de-France a tenu son assemblée générale mercredi 3 septembre à Grandpuits-Bailly-Carrois (Seine-et-Marne) dans un…
Publicité