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Face aux maladies du bois, conjuguez les techniques !

Les maladies du bois de la vigne envahissent les parcelles. Même s’il n’existe pas de méthode radicale, plusieurs techniques sont à mettre en œuvre pour prévenir ces champignons.

Le 20 janvier, à Oisly. Le Domaine du Pré Baron utilise la méthode du curetage pour prévenir les maladies du bois.
Le 20 janvier, à Oisly. Le Domaine du Pré Baron utilise la méthode du curetage pour prévenir les maladies du bois.

Depuis plusieurs années, le vignoble est fortement touché par la mortalité des ceps due, notamment aux maladies du bois. Pour lutter contre ces maladies (esca, BDA…) aucun produit totalement efficace n’a encore vu le jour et la méthode de la complantation montre ses limites (coût et main d’œuvre élevés, manque de récolte pendant cinq ou six ans).

Il existe plusieurs méthodes préventives et curatives qu’il peut être bon de conjuguer. Le recépage, rapide à mettre en œuvre, conserve le cep et assure une récolte l’année suivante. Il doit être réalisé dès l’apparition des premiers symptômes. Cette technique est à privilégier sur de jeunes parcelles (moins de quinze ans) commençant à exprimer l’esca.

Le regreffage conserve en place le porte-greffe et son enracinement, et comme le recépage, la récolte est possible dès l’année suivante. Il ne doit pas être utilisé lorsque la nécrose arrive au niveau de la soudure et ne descend pas dans le porte-greffe. Le curetage conserve le cep en place et est réalisable toute l’année. Cette technique a été remise au goût du jour par la Sicavac mais elle est utilisée par les vignerons depuis l’Antiquité. La replantation permet de maintenir un potentiel de production grâce aux jeunes plants. La chambre d’Agriculture préconise un taux de renouvellement entre 2,5 et 4 % par an selon les cépages.

Avant la taille, Philippe Larignon de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) au pôle Rhône-Méditerranée, conseille de procéder à une méthode prophylactique, c’est-à-dire à la suppression des ceps et des bras morts laissés sur place. « Le bois mort peut être porteur de l’inoculum qui peut infecter les plantes saines », explique l’ingénieur. Il précise qu’il n’est pas nécessaire de désinfecter les outils de taille, qu’il est essentiel de bien respecter la charge et les traitements, notamment à l’égard de l’excoriose.

Trois projets de recherche sur les maladies du bois, d’une durée de trois ans, ont été lancés par l’IFV. La structuration des travaux se renforce également au niveau européen avec la création d’un réseau de Coopération européenne en science et technologie (Cost) qui permettra une synergie des recherches entre plus de cent experts de vingt-et-un pays.

Découvrez ci-dessous la technique du regreffage :

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