Aller au contenu principal

Florence Veilex, de Terra Vitis à Vinopôle

Vigneronne en AOC Touraine, Florence Veilex est certifiée Terra Vitis depuis onze ans. La professionnelle préside également Vinopôle Centre-Val de Loire.

« Je suis Terra Vitis depuis 2009   », déclare Florence Veilex, propriétaire du domaine de la Chapinière, à ­Châteauvieux.

La démarche repose sur les trois piliers du développement durable  : environnement, ressources humaines et économie. «  C’est une certification globale de l’entreprise, explique notre interlocutrice. On partage des expériences. On progresse donc plus vite que si on était seul. C’est un élément structurant  ». Une centaine de viticulteurs du Val de Loire détiennent ce label.

Florence Veilex n’utilise aucun insecticide. La viticultrice indique  : «  La cicadelle me pose un problème sur le cépage Cot. Je pulvérise de la kaolinite, qui est une argile blanche. Celle-ci repousse la cicadelle. Conséquence  : la population diminue fortement et n’est plus gênante  ». Notre interlocutrice est membre d’un groupe Dephy et la kaolinite constitue un axe de travail. «  J’ai aussi d’autres projets  », dit-elle.

L’automne prochain, la viticultrice replantera 1,5 ha de vignes accompagnées d’arbres fruitiers. «  Ce système agroforestier améliorera le bilan thermique, carbone et hydrique et recréera une vraie biodiversité  », espère-t-elle.

Florence Veilex emploie quatre personnes. Formation et sécurité au travail sont ses priorités. «  Se former à l’extérieur fait plus progresser qu’en apprenant au sein de l’entreprise  », estime la propriétaire de Châteauvieux. Quant à la sensibilisation des salariés à la sécurité au travail, cela passe par des interventions de la MSA. «  Les décisions prises doivent être économiquement viables. Sinon, rien n’est possible  », commente la viticultrice.

Qui poursuit  : «  Initié il y a quarante ans, le mouvement bio a fait bouger la société, même si je ne suis pas bio. Néanmoins, je me sens concernée. L’enjeu  : le respect de la terre pour les générations futures. Mon idée est d’aller encore plus loin  !  ».

Les vignes de Florence Veilex sont implantées sur des coteaux d’argile et de silex. «  J’ai un joli terrain pour faire des vins rouges et je fais des blancs charnus. Je fabrique les vins que j’aime  », explique notre interlocutrice. Qui poursuit  : «  Tout démarre du raisin. Celui-ci doit réunir des caractères de maturité, de concentration et d’arôme. Chaque année, je cherche à ce que le vin soit l’expression de la vigne. On vient d’enchaîner plusieurs millésimes de qualité  ».

La vigneronne vendange le sauvignon la nuit car le raisin froid s’oxyde moins. Avec un bon inertage, il n’est pas nécessaire de mettre du souffre. La méthode employée est le carboglass : l’oxygène est remplacé par un gaz carbonique, évitant l’oxydation.

«  Il faut se donner du temps pour produire du vin, estime Florence Veilex. Depuis 2018, nous avons retrouvé des rendements corrects. Nous sommes donc moins pressés par les marchés  ».

Le sauvignon et les rosés sont mis en bouteille au printemps. Les rouges, c’est en été. Sauvignon, rosés et gamay sont des vins à rotation rapide  : deux ou trois ans. Cot garnon et assemblages vieillissent six ans.

Depuis peu, Florence Veilex préside Vinopôle Centre-Val de Loire. «  S’investir pour le collectif est passionnant, déclare l’intéressée. La structure porte des projets axés sur le futur où des professionnels travaillent avec des chercheurs  ».

Olivier Joly

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Publicité