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Frédéric Alary, dans le souffle du verre

À Soisy-sur-École (Essonne), Frédéric Alary a repris la verrerie d’art et est devenu le premier souffleur de verre de sa famille.

Ce qui était un héritage familial lourd à porter, Frédéric Alary est en train de le transformer en un métier agréable et même... « passionnant ».

À vingt-huit ans, il est à la tête de la verrerie d’art de Soisy-sur-École (Essonne) et est le premier souffleur de verre de sa famille... qui dirige pourtant l’établissement depuis près de quarante ans. 

« De génération en génération, la verrerie se transmet. Mais durant toute mon enfance et mon adolescence, je ne m’y suis jamais intéressé car ma mère a difficilement vécu sa carrière ici. Je n’y venais jamais. »

À l’heure des études, ignorant presque tout du métier de verrier, Frédéric décide d’abord de s’assoir sur les bancs de l’université pour étudier le droit. « Je ne savais pas vraiment où cela me mènerait mais loin de la verrerie en tout cas ! »

Jusqu’au jour où il a « le déclic. Ma maman a décidé de vendre l’entreprise, je ne l’ai pas laissée faire, j’ai pris la suite. » Dès lors, le jeune entrepreneur s’y investit énormément. « Je suis allé en apprentissage pour acquérir les bases du métier de verrier. Aujourd’hui, cela fait sept ans que je souffle du verre. On dit qu’il faut dix ans pour faire un bon maître-verrier, je me rapproche », sourit-il.

Chaque jour dans son atelier, Frédéric Alary crée « des vases, des lampes, des objets décoratifs » pour la boutique qui jouxte le site, mais ce qu’il préfère de loin, « c’est les commandes sur mesure et les pièces uniques ».

Ce jour-là, il s’apprête à donner vie à de petites fioles de poison, « une commande spéciale destinée à la série Versailles, diffusée sur Canal+ ».

Pour cela, dans les sous-sols de la verrerie, il dispose d’une impressionnante collection de couleurs avec lesquelles il « joue : la découverte du travail du verre a été une petite révélation, c’est une matière unique de par sa malléabilité. Elle change constamment d’état et lorsqu’on fait deux fois la même pièce, on ne reproduit pas forcément les mêmes gestes. Chaque création est unique dans sa confection. »

Le créateur essonnien rêve de travailler un jour avec « des designers parisiens pour créer des pièces de prestige » mais ne bouscule pas les choses pour autant : « Je suis déjà content de ce que je suis devenu », souffle t-il avec une pointe de fierté.

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