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Ghislain Delusseau, artiste déchéticien

Son bonheur, il le trouve « dans tout ce que les autres ont abandonné, tout ce qu’il y a de plus usé ». À tout juste soixante ans, Ghislain Delusseau n’est pas un artiste comme les autres.

Pour créer, il n’achète ni tubes de peinture, ni toiles, ni céramique, ni aucun autre matériau, il va « se promener en forêt et le long des routes pour ramasser toute la ferraille abandonnée ». Des vieilles lampes, des voitures délaissées, d’anciens bidons de lait, des robinets en laiton... l’artiste entrepose toutes ses trouvailles au fond de son jardin, à Saint-Arnoult-en-Yvelines, pour ensuite leur donner vie.

Charpentier métallique de formation, Ghislain Delusseau a « quasiment toujours pratiqué la soudure » et, artiste dans l’âme, a entrepris un jour de donner un second départ à ces objets abandonnés. « Ils n’ont de valeur que pour moi. Même un ferrailleur n’en voudrait pas », s’amuse l’artiste.  Ainsi, depuis quelques années, il s’est aménagé un atelier où il a créé « d’abord une méduse puis une libellule », mais aussi des échassiers et maintenant un dinosaure et des poissons .

« Pour chacun d’entre eux, je passe des heures à étudier l’anatomie. J’essaie de trouver des pièces mécaniques pour reproduire les articulations et les mouvements, c’est la partie la plus compliquée. »

Ghislain Delusseau n’applique aucun traitement anti-rouille sur ses créations et les laisse « vivre et vieillir naturellement ». « Je compare souvent le côté corrodé des métaux au vieillissement de la peau », ajoute t-il avant d’expliquer : « Lorsque je me lance dans une nouvelle création, je pose d’abord les yeux et le sourire de mon sujet. Ainsi, je lui donne vie et ensuite, l’inspiration vient. »

Passionné par son art, « l’artiste déchéticien » comme il se plaît à se nommer, ouvre régulièrement les portes de son atelier au public et donne même quelques cours. Dès qu’il le pourra, il envisage également « de partir en Afrique avec des postes à souder pour expliquer aux artistes locaux comme gagner un peu d’argent grâce à la ferraille ».

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