Aller au contenu principal

Groupama évoque la délicate question du don d’organe

C’est un thème délicat que Groupama Paris/Val-de-Loire (PVL) a choisi d’aborder cette année. Un thème qui interroge, bouscule, effraie parfois, celui... du don d’organe.

Saulx-les-Chartreux (Essonne), le 12 mai. Groupama Paris/Val-de-Loire a choisi de parler du don d’organe au cours des assemblées générales des caisses locales. Ici, Céline Guérineau, Vivette Hirsch et Lucien Vizzari sont venus témoigner.
Saulx-les-Chartreux (Essonne), le 12 mai. Groupama Paris/Val-de-Loire a choisi de parler du don d’organe au cours des assemblées générales des caisses locales. Ici, Céline Guérineau, Vivette Hirsch et Lucien Vizzari sont venus témoigner.

Dans toutes les assemblées générales des caisses locales, une association est invitée ainsi qu’un représentant de l’agence de biomédecine. Mardi 12 mai, c’était le cas à Saulx-les-Chartreux (Essonne), à l’occasion des assemblées générales conjointes des caisses de la région de Montlhéry et d’Avrainville-Saulx. 

« Le don d’organes est un sujet d’actualité récurrent, un sujet de société sur lequel nous avons choisi de nous arrêter pour sensibiliser nos sociétaires », explique Thierry Lebouc. Le responsable institutionnel de la fédération Ile-de-France souligne toutefois : « L’objectif n’est pas de plaider pour ou contre le don d’organe. C’est simplement d’encourager à la réflexion et à la prise de position, quelle qu’elle soit, et ensuite, d’en faire part à ses proches pour qu’ils sachent quoi faire si un jour une mauvaise nouvelle arrive. »

Dans la salle ce soir-là, la présidente de l’association France Adot91, Vivette Hirsch est présente, ainsi qu’un bénévole de l’association, Lucien Vizzari, transplanté du foie il y a cinq ans. Tous deux sont accompagnés d’une infirmière coordinatrice, Céline Guérineau, de l’hôpital sud-francilien de Corbeil-Essonne, seul établissement de l’Essonne habilité pour les transplantations. 

« Moins de 2 % des décès en France ont lieu dans les conditions requises pour un don d’organe. Pourtant, lorsque cela arrive, c’est toujours de manière brutale et la famille est totalement désarçonnée pour répondre à la question du don lorsque, de son vivant, la personne n’avait pas pris position », explique Vivette Hirsch : « Quelle que soit votre position, faites-la connaître autour de vous, soit en vous inscrivant au fichier national des refus, soit en portant une carte de donneur. »

Dans la salle, après un temps de frilosité, les questions ont été nombreuses et Céline Guérineau a partagé son expérience, sans tabou. « La loi nous considère tous comme donneurs potentiels. Pourtant, elle nous oblige à avoir le consentement de la personne et lorsque celle-ci est en état de mort encéphalique, il n’y a plus que les proches pour parler. Dans les familles qui ne l’ont jamais évoqué, la réponse est souvent négative et nous observons aussi davantage de deuil compliqué dû à l’angoisse d’avoir “bien” ou “mal” répondu à la place du proche décédé. »

Et la professionnelle de santé ajoute : « En 2014 en France, vingt mille personnes ont eu besoin d’une greffe et seulement 5 327 transplantations ont été effectués. Nous sommes loin de répondre à toutes les attentes. »

Enfin, la conclusion est revenue à Lucien Vizzari qui a fait part de son vécu. « Un transplanté n’est jamais guéri mais il vit. Parler de don d’organe, c’est parler de la vie et non pas de la mort. » Pour chaque personne présente aux assemblées générales locales, Groupama PVL reverse un euro à une association de coordination hospitalière pour le don d’organe, dont France Adot91.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
La chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire dit non à la méthode HMUC
La session de la chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est tenue vendredi 13 juin à Orléans. Les études HMUC…
Publicité