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L’agriculture se conjugue aussi au féminin

Elles ont la vingtaine - parfois la trentaine - et ont choisi de devenir agricultrices. Pour elles, pas question de se satisfaire d’un statut de « conjoint collaborateur ». Elles portent à elles seules des exploitations de plusieurs dizaines d’hectares, se collent aux tâches ingrates, participent aux événements les plus techniques et sont même parfois engagées syndicalement. Portrait de celles qui ont décidé de faire de l’agriculture, leur vie à plein temps.

Une femme au volant d’un tracteur ou bien couchée sous un engin pour y faire de la mécanique ou encore seule décisionnaire de la conduite d’une culture, il y a trente ans, c’était impensable ou presque dans bon nombre de fermes, en tout cas rarissime.

Aujourd’hui, la situation tend à changer et offre un nouveau visage à l’agriculture, celui d’un métier qui se féminise, doucement mais sûrement. De fait, 27 % des chefs d’exploitations françaises sont aujourd’hui des femmes – elles étaient à peine 8 % en 1970.

Si ce chiffre émane d’abord de l’évolution du statut de la femme-conjointe-collaboratrice - traditionnellement jamais vraiment absente de la ferme mais désormais plus visible - il n’en reste pas moins que la part des filles progresse dans les installations des moins de quarante ans ainsi que dans les effectifs de l’enseignement agricole.

Elles étaient 47 % en 2015 contre 41 % en 1995 et parmi elles, 34 % font le choix d’une filière de production agricole.

Une récente étude de l’institut de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, Agreste, démontre également que les femmes sont motrices pour le développement de nouvelles activités dans les fermes.

Les exploitations dirigées par des femmes développent en effet davantage de vente en circuits courts (20 % contre 16 % pour une exploitation masculine), de diversification (16 % contre 14 %) et d’activités de loisirs à la ferme (5 % contre 1 %).

Une nécessité peut-être car l’étude souligne également que les exploitations dirigées exclusivement par des femmes sont souvent plus petites que celles de leurs homologues masculins.

Enfin, la « féminisation » des fermes est plus élevée dans les élevages (ovins, caprins...) ainsi que dans les cultures spécialisées (maraîchage, horticulture, viticulture...) mais les femmes osent aussi désormais s’installer en grandes cultures et l’Ile-de-France pourrait bien être un cas d’école.

Découvrez les portraits de trois femmes agricultrices : 

- Amandine Béguin, agricultrice à Sailly (Yvelines), enseignante en lycée agricole et secrétaire générale de Jeunes agriculteurs Ile-de-France,

- Laura de Winter, sur le point de reprendre la ferme familiale à Dampierre-en-Yvelines,

- Alix Heurtaut, à la tête d’une exploitation en grandes cultures à Villeneuve-sur-Auvers (Essonne).

Illustration : L’institut de la statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, a publié une infographie riche d’enseignements sur les femmes dans l’agriculture.

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