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L’origine des viandes traquée par Jeunes agriculteurs et la FDSEA d’Eure-et-Loir

Le rendez-vous a été fixé à 14h ce 16 mars. Des dizaines d’agriculteurs se sont ainsi regroupés à La Loupe, Nogent-le-Rotrou et Brou. Leur objectif : effectuer dans les rayons des grandes et moyennes surfaces de ces villes du Perche, des opérations de contrôle de l’origine et du prix des viandes proposées aux consommateurs.

Le 16 mars, à Brou. Viande d’origine connue ou viande de nulle part, Jeunes agriculteurs et la FDSEA d’Eure-et-Loir ont tranché dans les rayons.
Le 16 mars, à Brou. Viande d’origine connue ou viande de nulle part, Jeunes agriculteurs et la FDSEA d’Eure-et-Loir ont tranché dans les rayons.

C’est le syndicat Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, et plus particulièrement ses sections percheronnes, qui a été à l’origine de ces actions et qui a entraîné avec lui ses aînés de la FDSEA. À Brou comme ailleurs, les agriculteurs ne sont pas arrivés les mains vides dans les rayons des supermarchés. En effet, ils disposaient de planches d’auto-collants de deux types : les uns jaunes barrés d’une croix noire portant l’inscription « Viande de nulle part.com », les autres arborant un smiley et le slogan « Viande d’origine connue ».

Le but du jeu a consisté pour les militants à déchiffrer toutes les étiquettes et à coller sur le produit le sticker adéquat. Comme on pouvait s’y attendre, de nombreux produits de grandes marques se sont révélés particulièrement obscurs quant à l’origine des viandes commercialisées. Or, Jeunes agriculteurs et la FDSEA militent pour que l’étiquetage du pays d’origine des viandes soit obligatoire.

À cela, des raisons sanitaires, environnementales, éthiques et sociales. De fait, la législation impose certaines contraintes en France qui ne sont pas les mêmes dans les autres pays de l’Union européenne. Et cette obscurité sur l’origine n’incite pas les consommateurs à acheter la production des éleveurs hexagonaux.

Dans le même temps, les agriculteurs ont procédé également au relevé des prix de nombreux produits. Étaient visés, non seulement ceux de la viande ou de la charcuterie, mais également ceux de toute une série de produits transformés, ainsi que les prix des œufs, ou autres fruits et légumes, toutes choses susceptibles d’être produites par l’agriculture eurélienne.

Manifestement, ces opérations de stickage et de relevé de prix se sont déroulées dans le plus grand calme au sein des enseignes percheronnes et le plus souvent sous l’œil — un brin agacé — de leurs responsables : « Vous faites cette action, très bien, mais n’oubliez pas que nous travaillons aussi avec vous », a ainsi relevé, mi-compréhensif mi-dépité, Alexis Caron, l’un des responsables du Super U de Brou, qui explique la présence de viandes très locales et d’autres origines de cette façon : « Nous sommes obligés d’avoir une gamme assez large pour pouvoir contenter tout le monde... »

« Cette opération de relevé va nous permettre d’analyser toutes ces données pour arriver avec des arguments », a pointé le président de la FDSEA d’Eure-et-Loir, Jean-Michel Gouache, à l’issue de l’opération. En effet, une délégation, composée de représentants de toutes les productions, est reçue ce jeudi 19 mars par la sous-préfète de l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou, Franceline Forterre-Chapard. « Aujourd’hui chaque production à ses problèmes, lait, viande, aviculture, porc, tous doivent pouvoir exprimer leurs doléances. La sous-préfète les remontera au préfet qui les communiquera au ministère. Et il faudrait inciter les autres départements à faire ce type d’action », a conclu le président.

Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir poursuit l’action : le secrétaire général Yves-Marie Fillon a confirmé qu’au niveau cantonal, la section continuait ses actions d’affichage, comme elle l’a fait devant la sous-préfecture à Nogent-le-Rotrou ce 16 mars, inscrivant des slogans sur du film plastique noir tendu entre deux supports : « Sans agriculture, pas de nourriture » ou encore : « Produire et manger français ».

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