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La chambre de région réunie pour sa première session

La chambre d’Agriculture de région Île-de-France a tenu sa première session ordinaire jeudi 5 avril à Paris.

À Paris, le 5 avril. La chambre d’Agriculture de région Île-de-France a tenu sa première session ordinaire dans l’hémicycle du conseil régional.
À Paris, le 5 avril. La chambre d’Agriculture de région Île-de-France a tenu sa première session ordinaire dans l’hémicycle du conseil régional.

Pour sa première session ordinaire depuis sa création en janvier dernier, la chambre d’Agriculture de région Île-de-France a réuni l’ensemble de ses élus dans l’hémicycle du conseil régional à Paris jeudi 5 avril.

Après une matinée à huis-clos, les travaux de l’après-midi ont été introduits par la vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l’agriculture, Alexandra Dublanche. L’élue a évoqué les ambitions de la Région — via le Pacte agricole qui sera voté en mai — pour une ferme francilienne « plus résiliente, autonome et compétitive, qui dégage plus de valeur ajoutée en ayant moins recours aux intrants ».

Le président de la chambre de région, Christophe Hillairet, a ensuite ouvert les discussions en alertant les élus sur quelques sujets d’actualité dont un projet de déclassement des boues de station d’épuration en amendement et non plus en déchet. « Ce serait oublier quinze ans de combat sur le sujet », a prévenu Christophe Hillairet.

Aussi, a été évoqué le sujet des retards de paiement de l’ASP et le soutien à la conversion en agriculture biologique pour les exploitations engagées dans cette démarche.

Un temps d’échanges a été consacré à l’actualité foncière : le projet d’Invivo sur l’autoroute A1, à propos duquel la chambre déplore « que les agriculteurs locaux ne soient ni informés ni consultés, pas plus que les coopératives du secteur ». Sur le plateau de Saclay (Essonne), le réaménagement de la D36 pose problème car des drainages ont été endommagés, détruisant des parcelles entières qui se trouvent inondées. Aussi, l’élue référente, Laurence Fournier, a soulevé un différend avec l’État concernant la présence de membres de chambre en CDPNAF dans des dossiers où doit s’appliquer la compensation agricole.

Enfin et malgré quelques discussions, une délibération a été votée affirmant l’opposition de la chambre d’Agriculture à l’implantation de panneaux photovoltaïques sur des terres agricoles.

L’élu référent pour l’agriculture biologique, Thierry Guérin, a souligné « l’explosion de projets de conversion en bio pour l’année 2018 », environ trois fois plus que l’an dernier. La tenue de Tech&bio le 20 juin en Essonne a été rappelée. Le président de la chambre soulignant : « C’est un événement dédié à l’agriculture bio qui intéressera également les conventionnels car de nombreuses techniques sont reproductibles ».

Côté innovation, les élus ont acté l’arrivée de stations météo connectées en plaine (plus de deux cents déployées), de sondes connectées pour l’irrigation (environ une soixantaine) et la mise en place d’une ferme-pilote en Essonne. Est également en projet une application mobile pour la vente de paniers en gare.

Outre les inondations, un point sensible a été débattu : celui des points d’eau dans le cadre des ZNT (Zones non traitées). « Le préfet Michel Cadot a décidé d’inclure toutes les mares et tous les points d’eau qui existent sur une carte IGN, sauf les points d’eau notoirement inexistants ! », a rapporté l’élu référent, Luc Janottin, signifiant à cette occasion l’opposition ferme de la chambre sur cette décision.

Autre point sensible, la définition d’une période de huit semaines pour la présence des Cipan que la chambre souhaite laisser à la libre appréciation de chaque exploitation quand l’administration demande une période fixe et définie par département.

Enfin, la MAE Biodiversité a suscité un très fort intérêt. Les primo-demandeurs seront favorisés.

La chambre d’Agriculture travaille au renforcement de l’accompagnement des porteurs de projets et au développement du conseil post-installation.

Aussi, les élus chambre ont voté une délibération en faveur de la création d’une filière viticole en Île-de-France. Une réflexion est également en cours sur une filière blé-farine-pain.

Après ces riches échanges, la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, est venue clore les débats, signifiant à nouveau son attachement au caractère rural et agricole du territoire et renouvelant ses engagements de soutien notamment via le Pacte agricole en cours de préparation.

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