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La coopérative Bonneval, Beauce et Perche lance un projet de méthanisation

La coopérative agricole Bonneval, Beauce et Perche a tenu son assemblée générale le 7 décembre à Bonneval. La réunion a été marquée par l’annonce d’un projet de méthanisation porté par la coopérative.

Le 7 décembre, à Bonneval. La coopérative agricole Bonneval, Beauce et Perche a livré ses résultats et annoncé son intérêt pour un projet de méthanisation lors de son assemblée générale.
Le 7 décembre, à Bonneval. La coopérative agricole Bonneval, Beauce et Perche a livré ses résultats et annoncé son intérêt pour un projet de méthanisation lors de son assemblée générale.

« À l’origine de la réflexion du conseil d’administration, trois éléments : les débouchés de nos issus de silos qui sont peu valorisés, une sollicitation extérieure fin 2017 pour un projet dans le Loiret et la volonté de porter de nouveaux projets créateurs de valeur, nos capacités financières le permettant. La réflexion a suscité un bel intérêt et une réunion du conseil d’administration a décidé d’étudier l’opportunité pour la coopérative de mener son propre projet de méthanisation ».

C’est ce qu’a déclaré le président de la coopérative agricole Bonneval, Beauce et Perche, Benoît Ferrière, avant de lancer une table ronde sur ce thème pour la deuxième partie de son assemblée générale annuelle, le 7 décembre à Bonneval. 

Avant cela, et comme il se doit, la coopérative a fait part à ses adhérents des résultats de son exercice clos au 30 juin 2018.

« La collecte en céréales a progressé de 36 % à 415 316 tonnes », a chiffré son directeur, Guillaume Rivet, précisant : « Après la récolte catastrophique de 2016, les rendements sont revenus à la normale sans pour autant atteindre ceux de 2015 ».

Il a également noté une amélioration de la qualité avec des taux de protéines de 12,4 % en blé tendre et de 15 % en blé dur, même si cette culture a connu de sérieux problèmes avec le taux de chute de Hagberg, ne permettant de valoriser au mieux que 40 % de cette récolte.

Néanmoins : « Malgré une collecte très satisfaisante, le chiffre d’affaires ne progresse que de 8 % à 104,9 millions d’euros, du fait de la forte augmentation des stocks céréales au 30 juin », a souligné Benoît Ferrière. Aussi, le résultat net — 254 000 euros — n’a pas permis le versement de ristournes mais seulement d’intérêts aux parts au taux de 2,94 %.

De son côté, la collecte de semence a connu une hausse de 33,7 %, due essentiellement à la hausse des rendements. Mais au final, la transformation en usine a enregistré une baisse de 17 %.

L’activité approvisionnements a vu la cession de produits aux sociétaires baisser de 2,22 %.

Si les services ont progressé de 19,45 %, la vente d’aliments a baissé pour sa part de 48,31 %. Le chiffre d’affaires en fertilisation a reculé de 3,9 %, en dépit d’une hausse des ventes en amendements, mais les ventes d’azote liquide ont régressé de 35 %. « Nous avons subi la concurrence des offres Internet », a expliqué Guillaume Rivet.

Sur la partie conseil, le directeur a fait part également de la mise en place d’un gros projet sur les interactions en blé tendre : « qui permettra d’identifier les itinéraires techniques les plus robustes d’un point de vue économique et environnemental ».

Dans son rapport moral, le président a déploré la séparation capitalistique de la vente et du conseil issue de la loi Egalim : « Ces activités sont liées et s’inscrivent dans l’objet même des statuts de la coopération avec pour objet d’optimiser les revenus de ses adhérents et non pas de vendre des produits dont l’utilité ne serait pas avérée. Les délais de mise en place de cette loi vont nous laisser le temps pour décider et nous adapter mais notre modèle sera inévitablement modifié ou bouleversé », a-t-il conclu.

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