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La médiation, une alternative à nombre de procès

Le recours à un médiateur constitue une judicieuse alternative à une action en justice. En Eure-et-Loir, le Cema 28 rassemble une vingtaine de professionnels de la médiation, comme l’exploitant Grégoire Jaquemet.

Christian Mercier (à g.), préside le Cema 28 et l’exploitant Grégoire Jaquemet y est médiateur, spécialisé dans les affaires rurales et agricoles.
Christian Mercier (à g.), préside le Cema 28 et l’exploitant Grégoire Jaquemet y est médiateur, spécialisé dans les affaires rurales et agricoles.

Tous les conflits ne se règlent pas au tribunal. C’est très long, compliqué, onéreux et les deux parties n’en sortent pas toujours satisfaites. Aussi, plutôt que de saisir la justice, il existe une alternative qui n’a aucun de ces inconvénients  : la médiation.

«  C’est un autre mode de résolution des conflits qui permet de parvenir à des solutions de façon moins raide  », explique le président du Centre de médiation d’Eure-et-Loir (Cema 28), Christian Mercier. Ancien bâtonnier et avocat honoraire du barreau de Chartres, il est de ceux qui ont créé cette association en 1998.

Il ne faut pas confondre conciliation et médiation. Lors d’une conciliation, le conciliateur a les éléments du dossier et propose des solutions. En revanche, «  le médiateur se refuse d’avoir des solutions. Il réinstaure le dialogue pour faire en sorte que les deux parties trouvent une solution. Il permet à l’opération chimique du rapprochement de se faire  », souligne Christian Mercier.

Pour que ce processus se mette en place, cela demande des compétences particulières au médiateur.

Ainsi, outre des connaissances juridiques, le médiateur se doit d’être fin psychologue, capable d’empathie  : «  Il doit gagner la confiance de chaque partie. Lors d’une médiation, il y a beaucoup de non-dit. Environ 60  % de la communication est non verbale, passe par le comportement, la manière d’être. Il faut être à l’écoute, c’est une technique qui s’apprend  ».

C’est pourquoi les médiateurs suivent des formations appropriées, avant leur agrément et au fil de leur mission, et qu’ils devraient avoir un statut professionnel.

Le processus de médiation n’a que des avantages par rapport à une procédure judiciaire. «  Quand l’on parvient au terme de la médiation, les deux parties signent un protocole qui a valeur exécutoire, explique Christian Mercier, les parties arrivent à conclure la paix durablement. Nous en sommes parfois ébahis  ».

Cependant, la médiation demande du temps. Au Cema 28 une séance dure deux heures, si l’accord n’est pas trouvé une seconde séance est organisée mais rarement plus. Il arrive parfois que la médiation échoue. Les échanges sont couverts par le secret.

Le recours à la médiation s’applique à de nombreux domaines où surgissent des difficultés relationnelles  : famille, succession, voisinage, entreprise, association, administration… Elle peut être déclenchée à tout moment, avant ou pendant une procédure judiciaire ou administrative, ce qui la suspend, voire même après. Néanmoins, la médiation a un coût, qui peut être pris en charge par la protection juridique des assurances. Pas de raison de s’en priver, donc.

Pour saisir un médiateur, il suffit d’écrire au Cema 28   : Centre de médiation d’Eure-et-Loir, 1 rue des Lisses à Chartres. C’est l’organisme qui se charge de prévenir l’autre partie. Le forfait de six heures est fixé à 400 euros par personne plus 50 euros de frais de dossier. Plus d’infos au 02.37.21.23.41 ou cema28@orange.fr ou ordredesavocats-chartres.com/médiation.

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