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La récolte eurélienne vue d’un petit silo de moisson du groupe Scael

Jour de récolte dans un silo de moisson du groupe coopératif Scael à Bouglainval (Eure-et-Loir), entre Thymerais et pays chartrain, un 17 juillet. Reportage.

Le 17 juillet, à Bouglainval (Eure-et-Loir). L’équipe du groupe coopératif Scael — les stagiaires Cornelia et Antoine — et leur responsable, Bastien Brouillet, attendent l’adhérent de pied ferme.
Le 17 juillet, à Bouglainval (Eure-et-Loir). L’équipe du groupe coopératif Scael — les stagiaires Cornelia et Antoine — et leur responsable, Bastien Brouillet, attendent l’adhérent de pied ferme.

« Ça va commencer à s’activer, on monte en puissance », constate le responsable du silo du groupe Scael de Théléville à Bouglainval (Eure-et-Loir), Bastien Brouillet. « Les orges et les pois sont terminés, nous allons rentrer du blé maintenant. Et nous devrions bientôt dépasser les cent pesées par jour », soit la période de pointe pour ce petit silo du groupe coopératif.

De fait, les remorques commencent à venir se poser sur le pont du silo en ce matin du 17 juillet. Après deux campagnes particulièrement épiques, tant pour les exploitants que pour ceux qui réceptionnent le grain au sein du formidable réseau de silos de toutes tailles tissé par les coopératives sur l’Eure-et-Loir, celle-ci paraît bien plus calme.

Pour autant, le travail ne manque pas, entre la gestion des échantillons de la production de chaque exploitant pour chaque variété et la saisie informatique des différents mouvements de grain...

À Théléville, ils sont trois en période de récolte, deux stagiaires — Cornelia est étudiante en médecine, Antoine en comptabilité — et un responsable : « Nous avons une quarantaine d’adhérents, plus des exploitants qui viennent livrer ici parce qu’ils battent dans le secteur », relève Bastien Brouillet, qui ne manquerait une récolte pour rien au monde : « Ce n’est pas mon boulot — il est commercial le reste du temps —, mais je le fais par plaisir et c’est le moment de l’année où l’on voit si ce qu’on a fait toute la saison a été bon. Si les gars sont contents, c’est bien pour nous aussi... »

Le plus compliqué à gérer, c’est la logistique. Ce silo, doté d’une capacité d’un millier de tonnes et d’une plate-forme extérieure, doit organiser le ballet des camions qui se chargent des grains à destination des silos de transit de la Scael. Et c’est le principal de l’activité matinale du site.

Il y a aussi l’exploitant qui vient avec un échantillon de blé et à qui il faut faire comprendre qu’avec 19 % d’humidité, et en dépit des apparences, son grain n’est pas encore mûr... Drôle de temps, drôle de récolte...

« La qualité paraît satisfaisante, même si la vérité, on ne la connaît qu’à la fin », pointe le responsable du pôle grandes cultures du groupe coopératif Scael, Vincent Ragot, qui ajoute : « En tous cas, nous sommes loin de la catastrophe annoncée après les grandes chaleurs de juin... Cependant, avec une bonne préparation, nous étions partis pour faire la récolte du siècle... »

Il poursuit : « En blé, on constate une hétérogénéité très marquée tant en protéines qu’en rendement. Il faudra regarder plus en profondeur la qualité technique du grain... La récolte de blé dur est bonne, les pois protéagineux sont pas mal compte tenu de la chaleur.

Et d’ajouter : « Les colzas semblent avoir été plus impactés, certains ont fait d’excellents rendements mais ils ne sont pas nombreux. Et si la récolte est quasiment terminée en Beauce, dans le Perche ou le Thymerais les blés sont tout juste mûrs... »

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