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La Scael annonce de bons résultats

Le groupe coopératif Scael a investi la salle Ravenne de Chartrexpo le 9 décembre pour son assemblée générale annuelle.

« Nous avons choisi d’être ici pour partager ce moment avec un maximum de salariés », a précisé Philippe Voyet, en ouvrant le 9 décembre, dans l’imposante salle Ravenne de Chartrexpo, l’assemblée générale du groupe coopératif Scael qu’il préside. Et pour être à la mesure du lieu, le groupe coopératif a réglé son assemblée générale comme du papier à musique. Pour en assurer le tempo, la Scael a fait appel à Sabine Quindou, ex-animatrice de l’émission « C’est pas sorcier » sur France 3, et s’est assuré les concours de l’économiste Jean-Marc Sylvestre et du philosophe et ancien ministre Luc Ferry, en vedettes américaines.

Mais avant cela, l’ensemble des responsables de pôle s’est retrouvé sur scène, sous la houlette du directeur général Cédric Burg, pour décliner le rapport d’activité de l’exercice passé du groupe. « La récolte 2013 s’est établie à 795 000 tonnes », a-t-il pointé, « une année conforme aux prévisions, marquée aussi par un retrait en approvisionnement. Mais sur nos fondamentaux, nous enregistrons une progression de dix pour cent. » Ainsi qu’une centaine de nouveaux coopérateurs. Le rapport d’activité a été aussi l’occasion de parler des laboratoires Microsept et CGAC. Le premier fêtait ses vingt ans d’existence et une forte hausse de son chiffre d’affaires (+11 %), le second son déménagement dans de nouveaux locaux à Chartres et son accréditation Cofrac — « chose rare dans le monde coopératif », a pointé Cédric Burg.

Le pôle trading export a, de son côté, enregistré la bonne activité de la société Lecureur. Celle-ci a en effet commercialisé plus de trois millions de tonnes de céréales sur l’exercice — un record. « Le but n’est pas de faire du volume pour du volume », a relativisé Cédric Burg, « mais bien de valoriser nos productions ». Le pôle distribution grand public a connu un exercice plus contrasté. Si la fréquentation est en hausse, grâce au travail de modernisation du réseau organisé par Guillaume Papillon, le chiffre d’affaires enregistre une légère baisse. Le maillage territorial est en recomposition avec les ouvertures de deux Gamm vert, prévues à Orgères-en-Beauce et Auneau, et la fermeture du magasin de La Chaussée-d’Ivry. Les résultats de cette politique sont d’ores et déjà sensibles sur l’exercice en cours.

D’un point de vue strictement comptable, le groupe coopératif Scael a fait part de bons résultats. Le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 891 millions d’euros, contre un peu moins de huit cents millions en 2013 — « en deçà de nos ambitions », a pointé Cédric Burg. Avec des capitaux propres imposants et un endettement limité, le groupe coopératif va pouvoir poursuivre sa politique de modernisation afin d’adapter ses outils et ses capacités de stockage à la vitesse de la récolte.

Le président du groupe, Philippe Voynet, a profité de son rapport moral pour revenir sur la réglementation : « La simplification ne semble toujours pas à l’ordre du jour, bien au contraire », a-t-il relevé : « L’empilement des règles ne conduira pas à une agriculture performante et économiquement viable. » Concernant la Pac, il a commenté : « Là encore, le degré de complexité atteint un paroxysme… Un système si clair que l’administration conseille de ne pas céder ou transmettre son exploitation, ne sachant interpréter les textes sur ce sujet. D’ailleurs, peut-on encore parler de politique commune, quand les céréaliers sont soumis à une distorsion de concurrence sévère par rapport à d’autres pays européens ? », s’est-il interrogé.

Enfin, sur la volatilité : « Nos revenus varient dans d’extraordinaires proportions en fonction, par exemple, des pressions géopolitiques sur lesquelles nous n’avons aucune emprise. Sur l’exercice écoulé, le blé tendre a connu une variation de plus de soixante-cinq euros la tonne… » Comment donner un sens au métier d’agriculteur dans ce contexte ? « C’est justement le rôle et le sens de notre coopérative », a conclu Philippe Voyet, rappelant que la Scael était « l’émanation d’un syndicat agricole ».

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