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Laura Semeria s’installe en France pour la vigne et le vin

À 38 ans, Laura Semeria a quitté l’Italie pour s’installer en France et développer une exploitation viticole à Cheverny, en Loir-et-Cher.

En 2007, Laura Semeria a repris un domaine viticole en Loir-et-Cher.
En 2007, Laura Semeria a repris un domaine viticole en Loir-et-Cher.

Imperia. C’est dans cette ville du nord-ouest de l’Italie, en Ligurie, que Laura Semeria est née. Après des études en agroalimentaire et une carrière en tant qu’ingénieure, cette femme de 47 ans cherchait avec son mari Dominique à poser ses valises.

« J’ai beaucoup voyagé pour le travail entre Milan, la Suisse — où j’ai rencontré mon compagnon — et Venise », explique Laura. À l’aube des quarante ans et avec l’arrivée d’un deuxième bébé, il était temps pour le couple de prendre racine.

Le choix s’est porté sur Cheverny, commune de Loir-et-Cher réputée pour son château qui a inspiré Hergé pour la création de Moulinsart dans la bande dessinée Tintin. « Nous cherchions un lieu qui correspondait à certains critères. Nous avons d’abord regardé en Italie sans succès. Comme Dominique est français, nous nous sommes tournés vers ce pays. »

Les critères, cependant, sont précis : un cédant d’exploitation présent, une équipe en place, une région touristique et des terres à des prix abordables. Car Laura Semeria n’a pas quitté son pays natal sans avoir une idée en tête. « Dans le cadre de mon métier, j’allais souvent en restaurant pour vendre des produits. Je goûtais et, étant une personne curieuse, je me suis intéressée au vin. »

C’est donc un peu par hasard qu’à vingt-quatre ans, l’Italienne a fait la rencontre de ce produit cher aux Français, puis a décidé de suivre une formation en sommellerie en 1994. Quelques années plus tard, le changement de vie était tout trouvé : l’ingénieure allait se consacrer à la vigne et au vin. « Dans ce métier, j’aime le contact avec la nature et voir le fruit de mon travail dans un produit fini qui a pour vocation de faire plaisir. »

Après avoir dégoté sur Internet le Domaine de Montcy à Cheverny, la petite famille a déménagé, en 2007, sur les seize hectares de l’exploitation en agriculture conventionnelle. « Les anciens propriétaires m’ont beaucoup aidée et sont restés avec moi pendant deux ans. »

Laura Semeria savait ce qu’elle voulait : créer des vins bio et développer l’œnotourisme — une activité plus répandue en Italie qu’en France.

Aujourd’hui, le Domaine de Montcy s’étend sur vingt-et-un hectares en bio, sous les appellations Cheverny, Cour-Cheverny et en crémant de Loire, accueille les touristes dans des hébergements insolites, propose des prestations pour les entreprises, confectionne des confitures…

En huit ans, cette mère de famille a su modeler le domaine à son image et s’imposer comme une viticultrice impliquée et passionnée. Comme une viticultrice du cru...

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