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Le conseil départemental entend réduire son soutien à l’agriculture

Réunis en session le 29 février à Chartres, sous la présidence d’Éric Thirouin, les membres de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir ont appris le retrait quasi total du financement de l’agriculture par le conseil départemental en 2016.

Le 29 février, à Chartres. Le président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin, s’insurge contre la baisse prévue du soutien à l’agriculture du conseil départemental.
Le 29 février, à Chartres. Le président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin, s’insurge contre la baisse prévue du soutien à l’agriculture du conseil départemental.

La loi NotRe a bon dos. Promulguée en août dernier, elle annonce le transfert à la région des compétences économiques à l’horizon 2017, tout en prévoyant une exception pour le domaine agricole... Néanmoins, le conseil départemental d’Eure-et-Loir brandit ce prétexte pour réduire drastiquement son soutien à l’agriculture, dès cette année.

C’est en tout cas ce que découvrent les membres de la chambre d’Agriculture, réunis en session le 29 février à Chartres, sous la présidence d’Éric Thirouin.

« Aujourd’hui, nous savons que les autres départements de la région vont continuer à soutenir leur agriculture en 2016. Mais pour l’Eure-et-Loir, j’ai découvert il y a quelques semaines que le conseil voulait établir son soutien à zéro... Finalement, il va le remonter autour du tiers de ce qu’il finançait jusque-là », explique le président de la chambre : « Mais nous avons fait valoir un certain nombre d’arguments et j’espère que le conseil départemental, en avril (date prévue pour la discussion de son budget, ndlr), sera bien dans un maintien de son soutien à l’agriculture pour 2016. »

Et de tempêter : « Je m’insurge contre cette situation ! Car ce pourquoi nous avions l’habitude de demander son soutien ne concernait pas spécifiquement l’économie, mais bien une dynamique territoriale de cohésion sociale ! »

Et le président de la chambre de détailler : la marque Terres d’Eure-et-Loir, le déploiement du numérique, l’environnement — avec la gestion des Bac Grenelle — ou la formation... Sans oublier le Groupement de défense sanitaire ou Aidagri « qui risquent d’être mis en péril », souligne-t-il.

« Je m’inscris en faux sur le fait que le conseil départemental ne soutient plus son agriculture », répond le conseiller départemental Bernard Puyenchet, venu devant les membres défendre la position du conseil — qui cherche à économiser dix-sept millions d’euros sur un budget de 492 millions.

« Nous avons travaillé en coupant là où c’était possible et en s’appuyant sur la loi NotRe, ce qui supposait plus aucune subvention à l’agriculture[...]. Mais nous nous sommes battus et avons obtenu une enveloppe d’Albéric de Montgolfier », précise-t-il.

« Nous avons du mal à comprendre comment fonctionnent les autres départements. Par exemple, le conseil départemental de Loir-et-Cher a accordé trois cent mille euros d’aide à ses éleveurs en plus de son aide habituelle », pointe le président de la FDSEA, Jean-Michel Gouache. Il ajoute : « Aidagri, c’est du social, si je perds la subvention, ce sera un mauvais signe dans le contexte actuel. »

Le conseil départemental a encore quelques semaines pour revenir sur sa position.

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