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Le groupe coopératif Scael veut créer une ferme urbaine sur son site de Lucé

La réunion d’informations annuelle du groupe coopératif Scael, le 5 décembre à Chartres, a été l’occasion de dresser un bilan de son exercice 2016 marqué par une récolte catastrophique et d’annoncer un ambitieux projet de ferme urbaine.

Le 5 décembre, à Chartres. La réunion annuelle d’information du groupe Scael a été l’occasion pour son président Philippe Voyet (au c.) et son directeur, Jean-Sebastien Loyer (à d.), d’annoncer la création d’un agri-quartier sur son site de Lucé.
Le 5 décembre, à Chartres. La réunion annuelle d’information du groupe Scael a été l’occasion pour son président Philippe Voyet (au c.) et son directeur, Jean-Sebastien Loyer (à d.), d’annoncer la création d’un agri-quartier sur son site de Lucé.

Il aura fallu attendre la fin de la réunion d’information annuelle du groupe coopératif Scael, qui s’est déroulée le 5 décembre dans une salle Spire de Chartrexpo bondée, pour entendre parler de l’ambitieux projet qu’il prévoit pour réhabiliter son site du silo Malbrosses à Lucé.

« Cela faisait longtemps que l’on cherchait à sortir de Lucé », a expliqué le directeur du groupe Scael, Jean-Sébastien Loyer, « nous aurions pu le laisser comme ça, en friche, ou tout raser pour y installer un projet immobilier... Mais au fil des réflexions, l’idée est venue d’une ferme urbaine avec un éco quartier autour ».

Les trois silos du site seraient donc transformés en serres de production hors-sol, il y aurait aussi 10 000 mètres carrés de maraîchage, un magasin pour la vente de produits locaux, un restaurant au sommet des silos verticaux ainsi qu’un îlot de logements collectifs et individuels.

Des entreprises liées au développement du numérique agricole pourraient venir s’y installer et les écoles y seront bienvenues.

L’ensemble serait neutre énergétiquement, la production hors-sol alimentée en énergie par du photovoltaïque et de la géothermie, l’eau nécessaire récupérée et stockée dans les fosses sous les cellules. Ce projet d’agri-quartier a été baptisé Olis.

« Le plan silo nous amène à des réflexions et à des problèmes », a déclaré le président du groupe Scael, Philippe Voyet, qui a rappelé : « quand nous nous sommes installés à Lucé, c’était au milieu de la plaine, aujourd’hui c’est un peu différent. À travers nos actions au sein de la coopérative, c’est aussi l’image de notre agriculture que nous véhiculerons aux yeux de tous. Une agriculture que nous avons à cœur de montrer comme un acteur responsable, connecté et intégré à notre société, à la ville comme à la campagne. C’est cette vision qui nous a poussé à innover pour trouver une solution inédite à un problème connu : la sortie de certains silos ».

À l’issue de cette présentation, la réunion s’est poursuivie par une table ronde sur le thème de l’agriculture urbaine qui a réuni le vice-président de la région Centre-Val de Loire, Harold Huwart, le responsable agriculture au sein de Chartres-Métropole, Denis-Marc Sirot-Foreau, l’animateur de la plateforme #agridemain, Gilles Maréchal et un agriculteur, Édouard Billard.

Tous se sont accordés pour souligner l’ambition du projet Olis et sur le fait qu’il n’avait guère d’équivalent ailleurs. « La force unique de ce projet est qu’il est porté par le monde agricole », a conclu Harold Huwart.

L’annonce de ce projet de ferme urbaine n’a bien sur pas été faite pour noyer le poisson d’un exercice 2016 compliqué pour le groupe coopératif Scael. D’ailleurs, une large part de la réunion a été consacrée à en dresser le bilan : « Personne n’avait pu connaître une année aussi compliquée que 2016 », a pointé son président Philippe Voyet, « et j’espère que ça ne se reproduira pas. »

De fait, la collecte du groupe a accusé une baisse de 30 % et a été difficile également à traiter de part sa qualité médiocre.

« Ce contexte nous a poussé à travailler au maximum nos récoltes pour essayer de valoriser au mieux la production de nos agriculteurs et nous avons réussi à valoriser 53 % de nos blés à destination de la meunerie intérieure (au détriment de l’activité du port de Rouen, ndlr) », a relevé le directeur du groupe, Jean-Sébastien Loyer, qui ajoute que cette récolte a été vécue comme une épreuve par les agriculteurs et l’ensemble de la filière.

Sur ce point, le président a souligné l’implication de la chambre d’Agriculture et de la DDT, dès le début de la crise.

L’impact de cet exercice a engendré également une baisse de 30 % du chiffre d’affaires du groupe, soit un recul d’environ 280 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent. Le résultat d’exploitation affiche également une baisse de 4 millions d’euros, avec pour conséquences, un réajustement de sa politique d’investissements et la mise en place de temps partiel pour ses salariés.

La suite de la réunion a été consacrée a un bilan pôle par pôle de leur activité et de leur implication dans le plan Horizon 2020 du groupe.

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