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Le monde apicole redoute l’absence de colza en 2019

Si 2018 est une année record pour la production de miel grâce à des conditions météo favorables, la situation pourrait se compliquer l’année prochaine à cause de la baisse annoncée des surfaces de colza du fait de la sécheresse.

Peu de surfaces de colza ont levé cet automne du fait de la sécheresse. Les abeilles pourraient en souffrir au printemps 2019.
Peu de surfaces de colza ont levé cet automne du fait de la sécheresse. Les abeilles pourraient en souffrir au printemps 2019.

La production de miel nécessite la combinaison de nombreux facteurs : des colonies dynamiques et des abeilles en grand nombre, des fleurs en quantité dans l’environnement et un excellent processus de nectarification. Sur ce dernier point, la chaleur, l’amplitude des températures, l’hygrométrie et l’humidité des sols sont indispensables.

Cette année, la plupart de ces conditions étaient remplies pour répondre aux besoins des abeilles, de la météo à la ressource alimentaire disponible. Il a été comptabilisé jusqu’à 150 kg de miel par ruche ! Cette heureuse combinaison a permis en outre d’empêcher l’arrivée de maladies, dont la maladie noire qui avait provoqué de lourdes pertes au cours des années précédentes.

L’enjeu sanitaire est crucial puisque la présence de pathologies et de virus réduit fortement la production de miel.

La sécheresse a également eu pour conséquence de rendre très difficile la levée du colza semé il y a quelques semaines. Les surfaces de colza pourraient diminuer d’au moins 30 % sur l’ensemble du territoire. Si cela se confirme, c’est l’une des principales ressources pour les abeilles qui fera défaut.

Les conséquences seront dramatiques, aussi bien au niveau du développement et de la santé des colonies qu’à celui de la production de miel.

Pour faire face à cette inconnue qu’est le climat et anticiper au mieux les phénomènes chroniques de fluctuation d’une année sur l’autre, les apiculteurs doivent apporter un soin parfait à leurs colonies. Cela passe par les enjeux sanitaires.

La mise en place d’une lutte collective contre le Varroa facilite la maîtrise de ce parasite qui depuis son arrivée en France en 1982 est devenu au fil des années l’ennemi numéro 1 des abeilles.

Les apiculteurs doivent également apporter une attention particulière à l’environnement de leurs ruchers et s’assurer que leurs abeilles pourront butiner une ressource suffisante. Un bol alimentaire satisfaisant nécessite tout au long de l’année des apports de pollen et de nectar diversifiés, de qualité et en abondance.

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