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Le numérique : un outil indispensable pour l’agriculture

La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a proposé une journée sur le thème « Le numérique, révolution ou évolution ? ».

Le 16 décembre, à l’auditorium du Crédit Agricole, à Blois. Hervé Pillaud a animé une conférence-débat intitulée « Le numérique, révolution ou évolution ? ».
Le 16 décembre, à l’auditorium du Crédit Agricole, à Blois. Hervé Pillaud a animé une conférence-débat intitulée « Le numérique, révolution ou évolution ? ».

La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher (CA 41) proposait le 16 décembre une matinée de conférence-débat avec Hervé Pillaud, agriculteur en Vendée, intitulée « Le numérique, révolution ou évolution ? », à l’auditorium du Crédit Agricole, puis l’après-midi des ateliers participatifs à la chambre d’Agriculture.

« Nous allons parler positif et voir comment le numérique peut aider à répondre à certains problèmes de l’agriculture », a introduit Philippe Noyau, président de la CA 41, pour lancer la journée.

« Le numérique est un outil, l’enjeu est de créer une économie rurale florissante, de valoriser les hommes qui travaillent, mais aussi de respecter et de repenser l’environnement. Le digital est l’un des moyens d’y arriver », explique Hervé Pillaud, avant de poursuivre : « Internet est ce qui fait du monde un village, le territoire n’est plus seulement géographique, par exemple, Facebook, qui réunit des gens, est le territoire le plus peuplé au monde ».

Cet éleveur laitier, secrétaire de la chambre d’Agriculture de Vendée, est également auteur de l’ouvrage « Agronuméricus ».

Selon lui, l’agriculture va aussi devoir rentrer dans l’ère du numérique, car elle n’échappera pas au changement.

Pour y parvenir, différents outils peuvent être utilisés comme le big data (des volumes importants et variés de données) et les plates-formes de données agricoles. « Le volume de données n’est pas important à l’échelle d’une exploitation, ce sont les organisations agricoles qui sont plus puissantes, il y a donc obligation de travailler en réseau, car l’usage des données en agriculture ne pourra être que collectif », souligne Hervé Pillaud.

Des vecteurs d’échanges, comme des plates-formes de données, devront donc être mis en place. Certaines existent déjà en France comme Api Agro, Invivo ou Etalab (voulue par l’Etat).

Le challenge est d’imaginer l’agriculture responsable de demain grâce aux technologies ouvertes. Pour Hervé Pillaud, les agriculteurs doivent également travailler pour recréer un lien direct entre producteur et consommateur, mais aussi impliquer ce dernier pour produire ce dont il a besoin.

Un des enjeux est de mettre des données en réseaux, privilégier le collaboratif et la coopération.

Par ailleurs, les outils à utiliser (drones, satellites, capteurs embarqués…) auront impact relatif individuellement, mais seront redoutables d’efficacité en groupe.

Pour Hervé Pillaud, de nouveaux modèles économiques sont à inventer ou à retrouver : « Les coopératives ont intérêt à travailler en réseau plutôt que de grossir ».

En 2050, il y aura près de dix milliards d’humains à nourrir. L’agriculture sera au cœur des grands enjeux stratégiques mondiaux, car la moitié de la population de la planète est concentrée en Asie mais il y a peu de terres cultivables dans cette partie du monde.

« Il faudra consommer local, mais produire global en saisissant l’opportunité de vendre des produits aux populations qui n’auront pas forcément de terres pour se nourrir », souligne-t-il, avant de conclure : « L’agriculture sera le fer de lance du 21e siècle. Installer de jeunes agriculteurs est un enjeu majeur, la bienveillance environnementale fera de l’agriculture le poumon de la terre et il faudra être à la fois productif et durable ». 

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