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Le préfet sur le terrain agricole

Retour sur la visite du préfet de Loir-et-Cher, Yves Rousset, sur deux exploitations du département.

Au cours de cet été, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a convié le nouveau préfet de Loir-et-Cher, Yves Rousset, à visiter deux exploitations agricoles du département.

Entourés des responsables agricoles, l’éleveur Matthieu Haudebert, situé à Villerable, a expliqué les difficultés liées à son installation et son choix du rachat de la totalité des parts sociales à ses parents. «  Ceci a été un enjeu fort de la reprise, qui a impliqué un étalement du rachat et l’emploi de main d’œuvre salariée  ».

Âgé de 36 ans, cet éleveur qui se considère «  comme le dernier des Mohicans  » s’est installé en 2007 par «  passion de l’élevage  » et s’occupe aujourd’hui de quatre-vingt-cinq vaches laitières avec une production annuelle de 820 000 litres de lait à destination de la laiterie Bel. «  Le fait d’être dans un secteur où il n’y a pas beaucoup d’élevage rend l’entraide compliquée, alors on s’arrange autrement  »

Avec la sécheresse estivale qui s’abat sur le département, Matthieu ne regrette pas d’avoir installé l’irrigation il y a quelques mois  : «  L’irrigation apporte une sécurité à l’exploitation,  », assure-t-il. «  Ça a sauvé les meubles, le ray-grass et la luzerne n’auraient jamais pu lever sans… C’est la meilleure assurance  ».
Face au préfet, l’agriculteur a misé sur la transparence  : «  Il me faut avoir les reins solides pour rembourser près de 130 000 euros par an. On est de vraies entreprises, des structures qui pèsent dans le système économique mais qui ne sont pas assez prises en compte  ».

La visite s’est poursuivie chez François-Xavier Rone à Villeromain, qui cultive 165 ha (deux tiers labourés et un tiers sans labour) dont 102 ha irrigables depuis 2017. «  Sur mes sols limon-argileux à potentiel moyen (blé tendre 75 qx, colza 38 qx), l’irrigation est une vraie plus-value qui me permet de sécuriser mon revenu et celui de mon salarié grâce à la diversification  : légumes de plein champs, semences de blé, haricots, petites graines/pavot  », souligne-t-il.

Propriétaire d’une moissonneuse depuis dix ans maintenant, l’agriculteur réalise également 245 ha de travaux à façon dont 80 ha en prestation totale, ce qui lui permet de payer les coûts du matériel.

En tant que président du Groupement de développement agricole (GDA) et pratiquant du non labour, François-Xavier Rone est revenu sur ses principales problématiques : la gestion des parcelles drainées (20 % de l’exploitation) avec le retrait des herbicides et le coût et l’organisation du travail en cas de retrait du glyphosate, qui nécessiterait de tout remettre en labour.

Doriane Mantez

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