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Le progrès variétal pour répondre aux enjeux de demain

Le 21 avril, le Gnis a réuni une cinquantaine d’acteurs locaux pour une journée régionale sur les semences céréales et protéagineux à Ouzouer-le-Marché.

« On est dans une année difficile et on espère un avenir meilleur. Il faut du prix, de la trésorerie pour les agriculteurs donc nous devons travailler sur des solutions. La création variétale peut faire partie de ces solutions », s’est exprimé Xavier Martin, délégué régional du Gnis Centre, en introduction de la journée régionale « semences céréales et protéagineux » qui s’est déroulée le 21 avril à la station expérimentale d’Arvalis-Institut du végétal à Ouzouer-le-Marché.

Dans l’ensemble, aux niveaux national et régional, les quantités certifiées et les surfaces sont en baisse en 2015.

En région Centre Val-de-Loire, le volume certifié du blé tendre est d’environ 553 000 quintaux, soit une baisse de 11 %.

Le blé hybride enregistre la plus forte diminution de surface avec moins 70 % en région (827 ha) et moins 80 % au national (3 700 ha) : « Cela peut s’expliquer par la belle année 2015 et les stocks disponibles pour les opérateurs jusqu’à la vente d’automne », souligne Olivier Pinay, inspecteur responsable d’espèces céréales Gnis Centre.

Pour l’orge d’hiver, les quantités certifiées sont stables par rapport à 2014 mais les surfaces sont en baisse de 18 % dans la région, et l’orge hybride connaît une diminution de ses surfaces de 36 %.

Pour le triticale, même constat, la chute est de 21 % concernant les quantités certifiées en région et de 24 % pour la surface.

En revanche, le blé dur voit son volume et sa surface augmenter, de même pour les protéagineux d’hiver dont le pois enregistre une augmentation du volume certifié de 80 % en région et de 56 % pour la surface (+ 97 % au national avec 2 987 ha). « A ce stade de la campagne, il ne s’agit que de chiffres provisoires ; il faudra attendre la déclaration de récolte pour avoir les chiffres définitifs. »

Par la suite, Xavier Martin a présenté les résultats de l’étude annuelle BVA 2016 réalisée en décembre 2015 auprès de 612 agriculteurs sur leur comportement vis-à-vis des semences certifiées de blé.

Elle met en évidence des agriculteurs de la région attentifs au progrès variétal (ils reconnaissent la qualité de germination, du traitement, la praticité, la qualité de l’état sanitaire, le gain de rendement, la rentabilité et le gain de temps concernant la semence certifiée), la progression de l’utilisation des graines de fermes et une pratique réelle mais encore restreinte des mélanges variétaux en céréales.

« Les deux critères principaux pour l’utilisation du mélange variétal est l’amélioration de la résistance aux maladies à 51 %, l’amélioration du rendement à 48 % », constate Xavier Martin.

La matinée s’est terminée par une visite de la plate-forme de recherche Phénofield, une réalisation collaborative réunissant l’Inra, Aravalis, Terres Inovia et des semenciers privés.

Cette structure, avec ses toits roulants, est dédiée au phénotypage et a pour objectif d’identifier les gènes qui contribuent à la tolérance à la sécheresse du maïs et du blé, pour la création de nouvelles variétés.

Cette plate-forme s’inscrit dans le cadre de projets communs : neuf plates-formes existent sur toute la France (plates-formes au champ, de laboratoire, de conditions contrôlées, de conditions semis-contrôlées).

« L’idée est d’avoir la signification exacte de ces marqueurs grâce au phénotypage fin », explique Josiane Lorgeou d’Arvalis, avant la visite de la station par la cinquantaine de participants.

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