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L’échange paysan à la loupe

Agriculteurs, conseillers chambre et élèves du CFA de Montoire-sur-le-Loir se sont réunis fin février autour du thème de l’échange paysan.

Missionnée par le GDA de Droué-Mondoubleau dans le cadre du projet ADN Perche, la classe de BTS ACSE 1 du CFA Agricole de Montoire-sur-le-Loir a travaillé sur le projet «  échanges paysan  », qui vise à promouvoir, développer les relations et les échanges entre les paysans du Perche.

Encadrés par les formatrices Myriam Demoly et Marie-Josée Lhomme et par les conseillers chambre Vincent Rigal et Olivier Mullier, la dizaine d’élèves a réalisé des entretiens semi-directifs auprès d’exploitants qui échangent déjà, mais aussi auprès de ceux qui n’échangent pas afin de connaitre les motivations et les freins.

«  C’est un travail concret, qui leur a permis de rencontrer leurs pairs sur le territoire afin de mieux connaitre l’agriculture du Perche et essayer d’agir sur son bon devenir  », souligne Myriam Demoly.

Ce module arrivant à son terme, les jeunes ont procédé à la restitution des enquêtes croisées, le 27 février à Mondoubleau, devant une dizaine d’éleveurs et céréaliers qui s’étaient prêtés au jeu des interviews. Parmi les nombreux sujets abordés, quatre échanges sont largement privilégiés  : échange de paille et de fumier, achat et vente de fourrages, échange de foncier, travail à façon/échange de main d’œuvre.

«  L’échange est un plus si l’on trouve une bonne formule pour que chacun soit toujours gagnant  », précise Matthieu Haudebert, éleveur laitier à Villerable. «  De mon coté, j’ai du mal à trouver un voisin avec qui l’échange se fait sans difficulté. Étant éleveur, j’ai des contraintes et astreintes pour les animaux qui font que je ne suis pas disponible aux horaires des céréaliers  ».

La restitution des travaux a été suivie d’une table ronde destinée à aider les exploitants présents à démarrer des échanges ou à les améliorer.

Pour le céréalier Jimmy et l’éleveur Julien, les échanges se passent très bien depuis quelques années  : «  avec l’échange, j’amortis mon matériel, je diversifie mes cultures, ce qui me permet de bonifier la structure des sols, de réduire la consommation de fertilisants azotés, de renforcer la biodiversité, de vaincre certaines adventices résistantes… Julien, lui, économise un investissement matériel, récupère une alimentation riche en protéines et fait perdurer son élevage  ».

Une technique qui fonctionne si «  chacun aplanit son ego et cherche à trouver un équilibre en dialoguant régulièrement  », remarque Julien.

Les divers exemples témoignent aussi de bénéfices économiques qui prouvent l’importance de fixer un prix ou une valeur pour les échanges. Ce facteur doit être calculé à l’avance pour que l’équilibre soit trouvé.

Doriane Mantez

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