Aller au contenu principal

« L’élevage français a un avenir »

Gino Deniau élève des dindes de chair standard à Savigny-sur-Braye, en Loir-et-Cher.

«  Je suis éleveur de dindes de chair standard à Savigny-sur-Braye depuis 1989. Je possède trois bâtiments d’une surface totale de 2  800 m2, soit une production annuelle de 50  000 unités. Les poussins arrivent à un jour et sont sexés  : mâles et femelles. Les secondes partent à 84 jours, à un poids de 7 kg, et les premiers à 124 jours et à un poids de 16 kg. (…) Je suis en intégration avec Huttepain (groupe LDC, NDLR).

L’opérateur dispose d’un abattoir dans la commune. Les poussins et les aliments sont fournis. De notre côté, nous investissons dans les bâtiments et les charges fixes (eau et électricité). À la fin du cycle, l’industriel applique un prix de reprise au kilogramme. (…)

Un cycle de poulets est d’une quarantaine de jours. En dindes, c’est deux ou trois fois plus. Cependant, dès que le lot est mis en place, on est relativement tranquille. Les dindes sont plus fragiles au départ. Toutefois, nous avons changé de souche et opté pour Grade maker. Celle-ci est plus nerveuse, d’où un démarrage des lots plus facile qu’il y a vingt ans. Néanmoins, il faut rester vigilant. (…)

Mes parents étaient en poulets et nous sommes passés en dindes en 1992. En raison de la durée du cycle, la charge de travail dans les bâtiments est moins importante. Ramenée au m2, la plus-value est comparable. (…)

En raison du coronavirus, le vide sanitaire a été allongé. Les éleveurs de poulets sortiront donc moins de kilogrammes sur l’année. En dindes, les opérateurs stockent. Selon un responsable, les abattages se font à 92 jours. Par conséquent, nous gardons les dindes femelles plus longtemps dans les élevages. Cela implique une charge d’aliments plus importante, sans avoir la certitude que le poids sera au rendez-vous. (…) Les gens cuisinent davantage. Nous espérons que cela relancera le frais.

L’élevage français a un avenir. Je suis à cinq ans de la retraite et nous avons mis de l’argent dans les bâtiments afin d’avoir une continuité du plan d’élevage. Un outil de transformation comme celui de Savigny-sur-Braye emploie plus de 600 personnes  : demain, il faudra toujours une production sur place.  »

Propos recueillis par Olivier Joly

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Un dimanche à la campagne à Orléans le 24 août
Ce dimanche 24 août, le quai du Chatelet à Orléans sera à nouveau l’hôte de l’événement « Un Dimanche à la…
Le Groupe Coisnon gère près de 55 000 tonnes de pommes de terre en tant que négociant et les distribue sur les marchés de gros et la grande distribution au niveau national, mais aussi à l’export dans toute l’Europe.
Le marché de la pomme de terre en baisse en pleine récolte 2025
En pleine récolte, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre s'inquiète des prix du marché. Jean-Claude Coisnon,…
Mardi 2 septembre, à Outarville. La journée d’ouverture d’Innov-agri a été marquée par la visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, venue échanger avec les exposants et les acteurs du monde agricole.
Innov-agri inauguré sous la pluie par la ministre de l'Agriculture 📹
À Outarville (Loiret), la 32e édition d’Innov-agri, qui se tient jusqu'à ce jeudi 4 septembre, a été inaugurée mardi 2 …
Les préparatifs battent leur plein, comme ici pour la communication dans les commerces et aux bords de routes. L'installation sur site prendra deux jours et mobilisera une quarantaine d'adhérents au moins.
Terre en fête : la ruralité à l’honneur à Dadonville ce dimanche
Plongez au cœur de la ruralité ce dimanche 14 septembre à Dadonville avec Terre en fête ! Animations, animaux, matériel…
Les manches du moiss-batt-cross devraient livrer leur lot de spectacle.
Fête de l'agriculture : JA 28 invite ce week-end à Thiron-Gardais
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir célèbre les 40 ans de sa Fête de l'agriculture, ces samedi 6 et dimanche 7 septembre…
Grandpuits-Bailly-Carrois, mercredi 3 septembre. Une table ronde s'est tenue en seconde partie de l'assemblée générale de la CGB Île-de-France. De g. à d. : Cyrille Milard, Fabien Hamot, Alexis Hache et Hervé Durand.
CGB Île-de-France : des planteurs inquiets
La CGB Île-de-France a tenu son assemblée générale mercredi 3 septembre à Grandpuits-Bailly-Carrois (Seine-et-Marne) dans un…
Publicité