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Les agriculteurs yvelinois s’expriment aux Assises de la ruralité

Les 18 et 23 novembre, les réunions agricoles proposées par la chambre d’Agriculture et les Yvelines dans le cadre des Assises de la ruralité ont réuni une cinquantaine d’agriculteurs.

La chambre d’Agriculture et le département des Yvelines ont souhaité inviter les agriculteurs à un temps d’échanges privilégié dans le cadre des Assises de la ruralité à travers l’organisation de deux réunions agricoles les 18 et 23 novembre à Magnanville et Saint Arnoult-en-Yvelines.

La vice-présidente du département, Pauline Winocour-Lefèvre, a introduit ces réunions par un rappel du contexte de baisse des dotations budgétaires du département mais de volonté de maintenir un soutien fort au secteur agricole auquel elle alloue chaque année plus de cinq cents millions d’euros.

Un film de près de trente minutes d’interviews d’Yvelinois a permis de lancer les débats.

Une des premières craintes exprimées par les agriculteurs présents est la dilution des communes rurales dans des intercommunalités de plus en plus grandes et la pression urbaine de la capitale avec la Métropole du Grand Paris.

Les problématiques rurales et urbaines ne sont pas les mêmes et rendent encore plus difficile mais aussi plus importante l’implication des agriculteurs dans leur commune. 

L’agriculture est en effet essentielle pour maintenir le dynamisme et l’équilibre des zones rurales, au même titre que les commerces de proximité.

À Magnanville a été rappelé le refus du projet de tracé du contournement de Mantes de la Ligne nouvelle Paris-Normandie qui déstructurerait complètement le plateau d’Épône à Bréval et serait, de plus, la porte ouverte à un nouveau front urbain d’ici à 2030 — autant dire demain pour l’agriculture —, tout cela pour gagner cinq minutes de trajet.

Quant à l’exercice de définition de la ruralité, Jean-Daniel Béguin déplore : « Chacun voit au seuil de sa porte mais pas plus loin. »

Engagé dans l’association Rencontre ville-campagne, il appelle à davantage de communication pour abattre la frontière agri-urbaine et faire prendre conscience de la réalité agricole très peu citée alors qu’elle couvre près de 40 % du territoire. 

Vivre à la campagne est vu comme un luxe mais est source de nuisances pour un néorural, alors que des champs entretenus plutôt que des terrains en friche constituent bien un intérêt commun.

Autre manque du film : l’évocation de la puissance productive et innovatrice du monde agricole alors qu’elle fournit toutes les boulangeries de Paris et exporte la moitié de son blé ; une richesse et un travail accompli à valoriser et à faire perdurer.

Marc Barrier remarque quant à lui qu’on « insiste souvent sur le besoin de développer les villes et de préserver les espaces agricoles, alors qu’il s’agit d’une activité économique qui ne peut rester figée. Ce qui a été conçu il y a cinquante ans ne l’a pas été pour être beau mais fonctionnel et opérationnel. Les exploitations doivent pouvoir évoluer pour rester rentables car sinon elles disparaitront. »

Le soutien aux filières et à la performance des exploitations a également été abordé, ainsi que les problématiques de circulation agricole, d’entretien des bords de route et chemins ruraux, de dépôts sauvages ou encore de constructions en zone agricole…

Le département a du pain sur la planche, une synthèse des échanges sera faite entre les présidents du département et de la chambre d’Agriculture le 15 décembre. 

E. Simon/CAIF

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