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Les irrigants rencontrent les gendarmes à Viabon

Il valait mieux venir avec une chaise, ce soir-là. En effet, la salle communale de Viabon s’est trouvée archi pleine le soir du 14 avril pour la réunion organisée par l’Association des irrigants d’Eure-et-Loir avec le Groupement de gendarmerie départemental. Au menu : les vols récurrents de métaux sur les rampes et pivots, et la sécurité des exploitations.

Le 14 avril, à Viabon. De très nombreux exploitants ont répondu à l’appel de l’AIEL pour rencontrer les gendarmes du département.
Le 14 avril, à Viabon. De très nombreux exploitants ont répondu à l’appel de l’AIEL pour rencontrer les gendarmes du département.

« Cela fait quelques années que nous sommes embêtés par ça », a pointé le président de l’AIEL, Jean-François Robert : « Et je crois que nous avons besoin de travailler ensemble. »

« Je suis venu ce soir pour expliquer, mais aussi pour témoigner de l’engagement sans faille des compagnies de Châteaudun et Lucé dans la lutte contre cette délinquance », a précisé d’emblée aux irrigants le commandant du groupement de gendarmerie eurélien, le colonel Éric Lamiral : « Oui, il y a un souci de délinquance, le voleur s’adapte à nos dispositifs, c’est son métier. L’idée, c’est de rendre sa vie impossible et donc “durcir” vos installations. »

Le colonel distingue deux types de délinquance, l’une locale, plutôt maîtrisée et une autre qui vient de plus loin. Selon lui, la lutte s’organise sur trois champs : « la dissuasion, la répression et la prévention. Pour les deux premiers, je n’ai pas besoin de vous. En revanche, sur le volet prévention, nous avons désespérément besoin de vous. »

Car si le territoire est jugé difficile par les forces de l’ordre compte tenu de son absence de relief et de la densité de son réseau routier, en revanche, les agriculteurs ont des yeux. Aussi, les différents officiers de la gendarmerie qui se sont succédé à la tribune ont tous insisté sur la nécessité de composer le 17 pour signaler tout véhicule suspect et leur permettre de démarrer le travail d’investigation.

L’autre volet de la prévention consiste a freiner le travail des voleurs en installant des feuillards sur les rampes : « Nous avons constaté que les délinquants suaient sur les feuillards », a pointé le colonel. De fait, les longueurs de câble volées sont plus faibles si le matériel est sécurisé. Il existe également des détecteurs d’anomalies ou des caméras de surveillance.

Aussi, pour aider les agriculteurs à faire un diagnostic du niveau de sécurisation de leur exploitation, le groupement de gendarmerie leur propose de faire appel à son correspondant référent sureté. Celui-ci effectue une visite — gratuite — de l’exploitation avant de prodiguer ses conseils.

Enfin, devant l’exaspération de certains à propos de l’inefficacité des dispositifs déployés par les forces de l’ordre, le colonel Éric Lamiral a rappelé qu’en aucun cas les exploitants devaient se munir d’armes « car c’est vous qui constitueriez une menace pour nous », a-t-il argué, ajoutant : « S’il y avait des solutions toutes faites, ça se saurait. En attendant, nous marquons des points, le bilan de la délinquance est bon. Nous n’avons pas eu de chiffre aussi bas depuis 2010. Nous ne voulons pas de milice, mais des yeux et des oreilles. »

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