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Les Jeunes agriculteurs trient les rayons du Leclerc

Les Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir contrôlent et trient les produits frais selon leurs origines au Leclerc de Chartres.

Barjouville, le premier août. Les Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir demandent des prix rémunérateurs.
Barjouville, le premier août. Les Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir demandent des prix rémunérateurs.

Samedi 1er août, une cinquantaine de jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir débarquent dans les rayons du nouveau Leclerc de Barjouville, à proximité de Chartres.

D’abord dans les produits frais, puis aux rayons lait et viande, ils contrôlent l’origine des produits. Quand ils ne peuvent pas s’assurer de l’origine française, ils les stockent sur une palette, la filment et la renvoient promptement dans les frigos du magasin.

« Notre objectif est d’expliquer aux consommateurs qu’on ne peut plus vivre de notre métier. On leur demande de nous soutenir parce que nous travaillons bien et nous créons des emplois. En lait de consommation, la France importe alors que 10 % des exploitations sont au bord du dépôt de bilan. C’est pas normal. Si rien n’est fait, dans dix ans, il n’y a plus d’éleveurs en France », explique Etienne Védie, éleveur du Perche.

« Quand on est jeune agriculteur, c’est pire puisque les charges financières nous étranglent déjà », ajoute Jean-Rémi Trécul, en cours d’installation en bovins viande.

Si le slogan « Tous unis pour des prix » est lancé, il ne convainc pas forcément les employés du Leclerc qui réagissent vivement à cette incursion dans les rayons.

En revanche, les responsables du magasin entament, dans un esprit de grand respect, une discussion assez technique avec les agriculteurs.

Toutefois, il ne semble pas séduire les éleveurs qui déversent leurs remorques le long des quais du Leclerc drive, à quelques kilomètres du magasin. 

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