Aller au contenu principal

Les pépinières Croux : réinventer la mise en marché

Pour faire face à la crise traversée par le marché horticole, les pépinières Croux, implantées à Crisenoy, cherchent à développer de nouveaux marchés.

Crisenoy, vendredi 8 avril. Emmanuel Croux présente une étiquette apposée sur une plante prête à être expédiée vers une jardinerie.
Crisenoy, vendredi 8 avril. Emmanuel Croux présente une étiquette apposée sur une plante prête à être expédiée vers une jardinerie.

« Les pépinières Croux : quatre siècles de passion végétale » : tel est le titre d’un ouvrage qui retrace la saga familiale autour des plantes. Aujourd’hui, la onzième génération, en la personne d’Emmanuel Croux, est aux commandes de l’entreprise installée à Crisenoy.

L’entreprise compte une quarantaine d’hectares de pépinières - une dizaine en hors sol et le reste en plein champ - entourée d’une exploitation de polyculture.

Son activité se concentre sur la distribution spécialisée où son logo apparaît généralement, les entreprises d’espaces verts, les collectivités et la vente directe. Ce dernier segment, qui représente 20 % de son chiffre d’affaires, est en plein développement.

« Le secteur des pépinières vit un marasme monumental depuis plusieurs années », note Emmanuel Croux, chiffres à l’appui : moins 20 % de chiffre d’affaires en deux ans, la part de la distribution spécialisée qui est passée de 55 % de ce chiffre d’affaires à 35 % en trois ans…

Les ventes, auprès des petites entreprises d’espaces verts, fidélisées par le conseil délivré, permettent de compenser partiellement cette perte. « Nous devons faire face à une concurrence italienne et espagnole agressive sur nos produits en raison de salaires de base inférieurs de 30 %. Leur climat, favorable au développement des végétaux, leur permettent de produire toutes les gammes et pas uniquement des arbres et arbustes méditerranéens. »

Il ajoute deux autres raisons aux difficultés : le contexte économique français difficile et l’évolution de la société qui abandonne le jardin au profit des espaces en gravier, galets… « Face à cette situation, nous devons réinventer la mise en marché et instaurer des mixtes entre la vente directe, internet… Bref, nous devons trouver d’autres approches de commercialisation ».

Il s’est, par exemple, allié avec un de ses collègues des Yvelines, les pépinières Allain, au sein de Comptoir vert pour proposer la gamme la plus complète possible.

Mais Emmanuel Croux, qui reste avant tout producteur, n’est pas du genre à baisser les bras. En 1999, il a vu son outil de production détruit par la tempête. Seize ans plus tard, il achève enfin ses remboursements. Il avait alors réinvesti 70 % du chiffre d’affaires de l’époque.

A la pointe au niveau environnemental, il pratique la PBI (production biologique intégrée) depuis neuf ans. Il est également certifié Agriculture biologique, mais cela n’est pas valorisé en pépinière.

Concernant la haute valeur environnementale, elle est transposée au niveau horticole via la démarche plante bleue dont le niveau 3 se met en place. « Cette démarche s’est développée avant le Grenelle de l’environnement dans le but d’identifier la production française via un volet social. »

Le pépiniériste a aussi opté pour un paillage avec du mulch afin d’éviter les traitements chimiques. Dans ce cadre, il travaille avec une entreprise locale : Planet chanvre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Melleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
« Un nouveau siège pour la chambre d’Agriculture de région Île-de-France »
Président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, Damien Greffin fait le point sur la régionalisation de la Chambre…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Mercredi 12 novembre, à Chartres. Pour signifier leur opposition au traité du Mercosur et à la mise en place d'une taxe carbone aux frontières, Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé un feu de la colère.
JA et FNSEA d'Eure-et-Loir rallument les feux de la colère 📹
Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé des feux de la colère mercredi 12 novembre pour montrer leur…
Publicité