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L’ONF développe le bois-énergie

L’ONF développe la vente de bois sous forme de plaquettes forestières. Ce débouché permet de valoriser les produits non commercialisables sous forme de bois-industrie ou bûches.

Jouarre, jeudi 6 octobre. Le bois est déchiqueté en forêt et transporté directement à la chaufferie en flux tendu.
Jouarre, jeudi 6 octobre. Le bois est déchiqueté en forêt et transporté directement à la chaufferie en flux tendu.

Outre leurs fonctions sociales et environnementales, les forêts d’Ile-de-France répondent également à la demande croissante des Franciliens en bois comme en matériaux.

Alors que les alternatives aux énergies fossiles sont recherchées, le bois présente un regain d’intérêt. Valorisé sous forme de plaquettes forestières industrielles ou domestiques, il alimente les chaufferies.

Pour l’Office national des forêts (ONF), il constitue un débouché complémentaire aux produits issus des opérations sylvicoles courantes liées à la gestion durable des forêts. Par ailleurs, il offre aujourd’hui une solution pour entretenir et sécuriser les bords de route, lisières forestières et urbaines.

Ainsi, ONF-Énergie produit chaque année, sur l’ensemble des forêts publiques franciliennes, quarante mille tonnes de plaquettes humides destinées directement aux chaufferies. La filière énergie représente 10 % du volume de bois traité par l’agence de l’ONF Ile-de-France Est.

« Nous devons réussir à satisfaire les besoins présents – énergie, accueil… - tout en assurant la pérennité de la forêt. C’est sur ce compromis que travaille le forestier », souligne le directeur intérimaire  de l’ONF est Ile-de-France, Sylvain Ducroux.

Si le bois-énergie permet de valoriser l’ensemble de l’arbre, il nécessite d’importante capacité de stockage et des accès plus large en forêt.

L’Ile-de-France, gros consommateur, s’alimente dans un rayon de 100 à 150 km, notamment en Bourgogne. La région capitale a la chance de bénéficier d’un important bassin de consommateurs, mais après deux hivers assez doux, le marché est morose.

Aujourd’hui, le bois est vendu 55 à 60 euros/t livré à la chaufferie, alors que la matière première en elle-même vaut un euro/t. À noter que 30 % du bois-énergie de l’ONF provient des lisières de route. Une action est d’ailleurs menée en partenariat avec le Conseil départemental depuis l’an passé.

Alors que le bois de chauffage revient sur le devant de la scène, y compris pour les usages urbains, l’ONF a organisé une journée destinée aux élus pour tracer le bois de la forêt à la chaudière.

L’exemple de la forêt de Choqueuse, autrefois rattachée à l’abbaye de Jouarre et devenue bien national en 1790, a été choisi. Longtemps conduite sous forme de futaie régulière, la tempête de 1999 a dévasté l’équivalent d’un quart de siècle de récolte.

Cette forêt, composée d’un peuplement jeune, est actuellement animée par un chantier de bois-énergie en ce début d’automne. Un tracteur de 520 CV et un camion de 90 m3 à fond roulant sont en action pour évacuer les plaquettes humides vers des chaudières.

Ici, les sols sont riches, ce qui permet de tout couper. Seul le bois impropre aux autres usages est valorisé en bois-énergie. Sur cette parcelle, le broyage aurait coûté 15 000 euros. La valorisation en bois-énergie engendre  une opération blanche voire un gain.

Le bois est coupé en hiver à l’aide d’une cisaille, puis stocké dans des cloisonnements. Enlevé au bout de 6-7 mois à l’aide d’un grappin, il est stocké le long de chemins accessibles à des engins de volumes importants. Enfin il est broyé et versé directement dans la benne pour être livré.

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