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Louis-Xavier de Laage mise sur les races rares

Agé de 27 ans, Louis-Xavier de Laage s’est installé à son compte en Sologne depuis 2015 et élève, entre autres, des moutons de race Solognote.

Les cheveux en bataille, le regard malicieux, Louis-Xavier de Laage est un jeune agriculteur qui aime l’aventure dans son métier d’éleveur.
Les cheveux en bataille, le regard malicieux, Louis-Xavier de Laage est un jeune agriculteur qui aime l’aventure dans son métier d’éleveur.

Vice-président du syndicat Jeunes agriculteurs du canton de Lamotte-Beuvron, Louis-Xavier de Laage s’est lancé dans l’aventure de l’élevage, depuis maintenant un an et demi, en reprenant une exploitation de Pierrefitte-sur-Sauldre.

Étudiant en commerce, il s’est, comme il dit, « éloigné de l’agriculture pour mieux y revenir ».

À ce jour, il conduit un troupeau de 580 ovins, dont 500 brebis berrichonnes du Cher (race bouchère), 30 solognotes et depuis quelques semaines 50 de race scottish blackface (race très répandue au Royaume-Uni, mais rare en France).

Ce jeune agriculteur a fait le choix d’une diversification vers des races plus rares comme la célèbre brebis solognote, dans le but de développer et promouvoir cette race symbolique de la région (en voie d’extinction il y a peu), mais aussi dans un souci d’espace.

« Tout mon cheptel ne rentrait pas dans le bâtiment. J’ai donc cherché des solutions, la diversification vers des races rustiques, qui puissent rester dehors, en était une. », explique-t-il.

Aujourd’hui, Louis-Xavier a comme objectif de créer des reproducteurs grâce à la Geode, organisme de sélection : « La sélection permet de développer une génétique stable qui permet d’accroître la race et c’est un milieu où l’on rencontre des gens pointus et intéressants ».

Dans la culture aussi, Louis-Xavier fait des essais.

Soucieux de préserver l’environnement et curieux de comprendre le fonctionnement de l’écosystème du sol, le jeune homme fait de l’agriculture de conservation des sols : « En Sologne nous avons des problèmes de structuration du sol et ça ne va pas aller en s’améliorant. C’est pourquoi j’ai 50 ha en agriculture de conservation des sols, avec le but de ne plus labourer. La nature est très productive, il faut savoir l’optimiser par elle-même ».

Un aventurier qui, au travers de ses expériences de voyages, a vu de gros avantages à faire pâturer les brebis.

Il détaille : « Je travaille la mise en place d’un pâturage tournant dynamique. C’est-à-dire mettre beaucoup de moutons sur une surface plus petite, mais vraiment moins longtemps, pour maîtriser la quantité de nourriture mangée et ainsi mieux gérer les pâturages. Une technique maîtrisée à l’étranger mais peu en France. On manque de techniciens herbe… »

Pour le moment, il manque de moutons pour gérer intelligemment son pâturage.

Louis-Xavier passe la moitié de son temps en culture. Un temps précieux qu’il pourrait, selon lui, mettre dans l’élevage et le dressage de ses chiens.

Sa ligne de conduite pour les années à venir est clairement de se focaliser sur l’élevage en augmentant son activité tout en diminuant la grande culture.

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